Marie-France Pisier, éternelle égérie Nouvelle Vague
JP Léaud et MF Pisier dans « Antoine et Colette »
La composition des jurys est connue. Autour d’André Téchiné, un jury brillant : Xavier Beauvois, Emilie Deleuze, Charlélie Couture, Yasmina Reza, Anouk Grinberg, Nicolas Cazalé, Odile Barski et la sublime Marie-France Pisier que Téchiné avait dirigée dans « Souvenirs d’en France », « Barocco » et « Les Soeurs Bronté ». Le second jury sera composé pour l’heure de Mélanie Thierry, Clotilde Hesme et Florian Zeller.
Marie-France Pisier Cannes 1992 (merci pour cette sublime photo à Georges Biard, voir son blog Cannes 1987/2007…)
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3 générations…
Marie-France Pisier a débuté avec Truffaut à 17 ans dans « Antoine et Colette »(faisant partie du film collectif « L’Amour à 20 ans »), le second volet des aventures d’Antoine Doinel/Jean-Pierre Léaud, anti-héros né avec les « 400 coups », et on la retrouvera d’ailleurs dans deux des trois volets suivants « Baisers volés » et « L’Amour en fuite ».

Surnommée « la star de la cinémathèque » par Jean-Paul Belmondo, elle ne rechignera pas à jouer aussi bien dans du cinéma d’auteur, « Céline et Julie vont en bateau » de Rivette ou « Cousin cousine » de Tachella, que commercial, « Le Corps de mon ennemi » de Verneuil, « L’As des as » ou « La Banquière », etc… Longtemps la muse de Robert Hossein, on la retrouve dans des petites merveilles de films noirs français des années 60 de Hossein réalisateur comme « Les Yeux cernés » avec Michèle Morgan ou « Le Vampire de Dusseldörf ». Non seulement elle a poursuivi ses études à la fac de droit et de sciences politiques en même temps que son métier de comédienne mais elle a toujours réussi discrètement tout ce qu’elle a entrepris : elle a écrit des romans, elle a réalisé deux films dont « Le Bal du gouverneur », adaptation de son premier livre, avec Kristin Scott-Thomas qu’elle a fait connaître au public français. Enfin, elle débuté tardivement et brillamment au théâtre dans « Ce qui arrive et ce qu’on attend » de JM Besset et même joué « Le Pain dur » et « Le Père humilié » de Claudel. Néanmoins, elle demeure l’emblème de la Nouvelle Vague et Christophe Honoré, focalisé sur cette période, ne s’y est pas trompé en lui demandant de jouer la mère de Romain Duris dans « Dans Paris ». On l’a vue également chez Manuel Poirier « Marion » ou très récemment dans « Pardonnez-moi » de Maïwenn » (lire la critique du film…). C’est depuis toujours mon actrice française préférée, quel bonheur à la perspective de l’apercevoir…

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