PARIS-CINEMA 2007 côté cour et côté jardin

MK2 Bibliothèque avenue de France jeudi soir

Visite cet après-midi au centre névralgique de Paris-Cinéma au MK2 Bibliothèque, comme je le craignais, la nouveauté 2007 d’exiler le festival au bout d’un quartier de Paris désertissime est une épreuve pour le visiteur. Tout semble avoir été conçu pour qu’on n’y reste le moins longtemps et le moins nombreux possible. D’abord, pour être descendue au métro Quai de la gare (ligne 6), comme indiqué, il m’a fallu plus de 20 minutes pour enfin accéder au MK2 BB. Aucune indication, en sortant du métro, je suis passée au pif par des allées d’immeubles privatifs, ensuite, j’ai grimpé les escaliers de la bibliothèque FM et je me suis retrouvée dans un décor de cinéma totalement sinistre et désert, une sorte de place recouverte de planches avec des buildings et au loin le dos du cinéma. Ayant trouvé une passerelle, j’ai remonté l’avenue de France jusqu’à l’entrée, donc, il vaut mieux faire directement le grand tour en sortant du métro à gauche et remonter les quais jusqu’à cette riante avenue de France avec des tables et des chaises vides sur le trottoir face aux quais de la gare… Autre métro plus pratique, la ligne 14 station Bibliothèque FM à environ 10 minutes à pied et un autobus qui vous dépose devant le cinéma mais malheureusement, il ne marche pas la nuit (89).

Sur 12 salles du MK2 BB, hybride entre la galerie marchande et l’aérogare, 2 salles seulement au sous-sol sont consacrées au festival sans la moindre indication qu’il existe un festival de cinéma sur le fronton du MK2 BB. Dans le hall, un stand Paris-Cinéma où on vend des catalogues (4 Euros). La billetterie est faite de telle façon que pour chaque film, il faut sortir de la salle, faire le grand tour de tout le bâtiment et revenir faire la queue pour acheter un billet pour le film suivant avec deux embûches : d’abord, le film suivant est déjà commencé dans ces conditions et ensuite, la salle sera probablement complète, 223 places pour la grande salle d’avant-premières et 121 places (7 rangs, j’ai compté) pour la salle projetant les films en compétition… Il est donc impossible d’acheter ses billets à l’avance et de voir deux films d’affilée. Dans ces conditions, j’ai regardé quelques images d’un film de la compétition (mexicain) et je suis sortie de la salle pour visiter les lieux et acheter mon billet pour le superbe film suivant de 19h30 «De L’autre côté» de Fatih Hakim (prix du scénario à Cannes) qui promettait d’être comble et ce fut le cas, des gens étaient assis par terre. A peine le beau générique de fin avec le bruit de la mer sur une petite plage terminé, on nous a poussés dehors sous la pluie, réveil en sursaut !

Ce festival étant organisé par la Mairie de Paris avec nos impôts de parisiens, on pouvait s’attendre à autre chose… Bien entendu, l’avant-première privée people, à laquelle j’ai assistéparce que j’ai gagné une invitation sur le site (20 invitations étaient en jeu), ayant eu lieu mardi soir à l’UGC Normandie sur les Champs Elysées n’était pas tout à fait du même genre… avec ses confortables fauteuils en velours bleu nuit bien espacés les uns des autres dans une salle gigantesque, ses vigiles à l’entrée et sa distribution gratuite de catalogues. Sans parler de la petite réception privée le même soir au Petit Palais… L’ouverture du festival au public, prévue dans les jardins du Trocadéro, ayant été supprimée à cause d’une épouvantable météo, cette ouverture de la session 2007 fut donc totalement VIPisée et fermée au public. Sans compter que "notre plus belle ville du monde" va recevoir les invités du festival Paris-Cinéma, comme Robin Wright-Penn quand elle viendra présenter son film en avant-première, dans une petite salle en sous-sol, quel glamour… Dommage qu’on ait pas pensé à la nouvelle cinémathèque française avec son vaste hall vitré, sa belle et grande salle de plain-pied et sa terrasse sur jardin, Bercy, une station de métro plus loin, c’est le paradis…

UGC Normandie avenue des Champs Elysées mardi soir