«Call me by your name» : ce film ovationné par la critique où tout sonne faux
Pitch
Ete 1983. Dans une villa italienne, un adolescent tombe amoureux d’un élève de doctorat de son père, professeur spécialiste de l’Hellénisme.
Notes
Je vais être brève d’autant que je n’aime pas «casser» les films. Comment ce film a-t-il pu avoir autant de critiques laudatives, de nominations aux Oscars (4) et aux Golden Globes (3)?
Dans une Italie fantasmée, idéalisée, coupée de la réalité italienne de l’époque, le récit se passe dans et autour d’une villa de rêve durant l’été 1983. Élio, un adolescent qui s’ennuie en attendant la fin de l’été a une petite amie, Marzia, dont il se fiche, des parents sur mesure qui n’interdisent rien, bien au contraire, le père professeur de culture gréco-romaine, passant sa vie sur son ordi à potasser des photos de nus grecs (il est spécialiste de l’Hellénisme), la mère, traductrice, on ne sait pas très bien de quoi (Amara Casar blondie, adoucie). Quand débarque des États-Unis, Oliver, un beau blond, trentenaire, élève du père, venu préparer avec lui son doctorat. En principe… Car il dort la plupart du temps dans de jolies poses lascives… Bien entendu, une histoire d’amour se noue aussitôt entre l’adolescent et le jeune adulte, une love story traitée de façon pudique (au moins ça…) encouragée par les parents! Il faut entendre la mère proposer à son mari que son fils accompagne le futur doctorant pour son dernier petit voyage en Italie… Et la confession du père à son fils qu’il n’a pas osé «passer à l’acte» au même âge, qu’il l’envie, clôt le tout… On s’en serait douté…
Tout sonne faux dans ce film. Les personnages parlent tous quatre langues passant naturellement de l’une à l’autre, la maison italienne de vacances, idéale et idéalisée, est un cliché, le couple des parents tellement tolérants qu’ils en deviennent complices n’est pas crédible. L’histoire d’amour est «téléphonée», trop prévisible, la mise en scène allant dans la sens d’une promiscuité éveillant les sens de n’importe quel ado.
Heureusement, l’image est belle mais comme l’angle du film est l’esthétique, c’est la moindre des choses. Les relations initiatiques entre les deux hommes, celui en devenir et celui qui est déjà un adulte avec un projet de vie bien arrêté, sont traitées de façon pudique, ce qui est rare dans le cinéma aujourd’hui. Il faut dire que la présence de James Ivory en co-scénariste a été un atout.
Ce qui est bien vu dans ce film, c’est la dimension éphémère de cette passion acceptée implicitement par les deux partis dès le départ. Aucun des deux ne sera étonné que chacun poursuive sa vie sans l’autre, il d’agissait d’une parenthèse presque rêvée. Comme le film… Le réalisateur nous raconte un monde idéal qui n’existe pas.
«Call by your name», 3 nominations #Oscars2018! 1 Italie idéalisée et sophistiquée dans des années 80 toc, des personnages multilingues so chic, 1 initiation sexuelle encouragée par les parents, tout sonne faux. Point fort : l’histoire d’amour pudique, sans avenir, presque rêvée. pic.twitter.com/8ab6UEMO21
— CamilleM/Cinémaniac (@Cine_maniac) February 13, 2018
Et aussi
Page AlloCiné sur le film : (vous n’y lirez que des compliments car le film a déclenché l’engouement des critiques depuis sa présentation au festival de Sundance... http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18669360.html
Notre note
(2,5 / 5)
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