Festival de Deauville 2006 J9 samedi 9 septembre

9 septembre 2006

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Festival de Deauville J9 dernier jour avant le palmarès… sous le soleil exactement…

Pendant la projection du dernier film en compétition "The OH in Ohio" ce matin…. l’agitation se structurait au Royal en attendant le départ de Meryl Streep et l’équipe du film pour la conférence de presse du "Diable s’habille en Prada"… Tailleur marron à fines rayures, blouse en soie marron assortie, fines lunettes bleutées qu’elle échangera contre des lunettes de soleil avant de sortir, elle porte les cheveux chatain attachés en queue de cheval, des créoles en or aux oreilles, des talons hauts, presque aussi chic que son personnage Miranda Priestly dans le film projeté ce soir à 19h30, l’avant-dernière des avant-premières… Avec autant de monde que samedi dernier à la même heure pour "World trade center", soit une des deux séances les plus bondées de tout le festival…

Meryl Streep incarne la redoutable Miranda, rédactrice en chef du magazine Runway, un cousin proche de Vogue

Anne Hathaway incarne Andy, l’étudiante en journaliste tombée par hasard dans l’arène de la mode avec un M

Quelques mots sur le film… Une comédie d’inspiration franchement "Pretty woman" avec Cendrillon qui devient princesse, ici une jeune fille godiche qui apprend vite et se métamorphose en icône de mode dans un milieu luxueux et snob qui n’est pas le sien. De la musique entraînante, du rythme, des bons sentiments et des mesquineries, des gags légers, un ou deux princes charmants et un défilé de toilettes toutes plus fashion les unes que les autres : des sacs Prada et Marc Jacobs, des chaussures Manolo B ou Jimmy Choo, Karl Lagerfeld, Valentino et Nicolas Guesquière en toile de fond, et le tour est joué… Premier film issu de la chick lit (chicken litterature, mot à mot, littérature pour poulettes, un genre qui a remplacé les Delly à l’eau de rose d’autrefois), "Le Diable s’habille en Prada" d’après le roman de Lauren W (qui vient de récidiver avec "People or not people") est une savoureuse frivolité acidulée qu’on regarde comme on feuilleterait le "Elle" du lundi matin avec Laetitia Casta en couverture… Andy, étudiante en journaliste, débarque un matin dans l’antre du magazine Runway, cousin très proche de Vogue, postulant pour un job que des "millions de filles tueraient pour avoir", d’après Nigel, le styliste gay, 18 ans de maison… Devenue la seconde assistante de Miranda Priestly, la tyrannique rédactrice en chef faisant autorité sur la mode mondiale, elle ne tarde pas à devenir la préférée du monstre, malgré son obstination à rester habillée comme un sac… Mais le pull informe et la jupe à carreaux vont faire long feu, et, tout comme Richard Gere donnait sa carte de crédit à Julia Roberts pour qu’elle aille écumer les boutiques de Beverly Hills, ici, c’est Nigel qui jouera les pygmalions et relookera Andy en somptueuse fashion icon New-Yorkaise… Quand Emily, la première assistante de Miranda, se fera renverser par une voiture pour cause d’un chargement de foulards Hermès qui l’entrave dans ses mouvements et explose en une colonne de soie multicolore sous le choc, Andy la remplacera pour aller à Paris voir les défilés de mode… Un film qui est une bonne antidote au "Family portraits" de la veille (voir mon billet d’hier)…