GIA : Angie blues

"Gia : femme de rêve" de Michael Christopher (1998)

Le film "Gia" est tiré de l’histoire vraie et du journal d’enfance de Gia Marie Carangi, top model météore de la fin des années 70, née en 1960 à Philadelphie et morte du sida en 1986 alors qu’on ne savait pas grand chose de la maladie. Prétexte à montrer Angelina Jolie au sommet de sa beauté, et donc grâce à elle, à son talent aussi quelquefois, le film se regarde, comme on dit mais ce n’est pas le chef d’oeuvre du siècle…

Ca démarre un peu dans le genre Madonna dans "Recherche Susan désespérément", la fille barrée et sauvage, le cheveu en bataille, habillée comme un sac, qui a tous les culots dont celui de monter tenter sa chance à New York, la ville de tous les excès. Auparavant, un double flash-back sur des plans obèses de maquillage au pinceau, les lèvres, les yeux, etc… et sur un défilé de mode qui voit la première apparition à l’écran d’Angelina Jolie en robe de mariée sur un podium, la démarche agressive, jetant ses gants au visage de l’assistance…

L’angle du film est de faire raconter par l’entourage de Gia, un pseudo-documentaire où chacun est joué par un acteur, leur point de vue sur la vie et la mort de Gia : la mère, le copain, la petite amie, l’agent, etc… De l’enfance avec une mère coquette qui disait à la petite fille "regarde comme on est belles!" au départ de la mère infidèle, au retour final à Philadelphie en passant par New York dont on ne montre rien excepté des studios photos et une scène au mythique studio 54. Une succession de Gia coiffée et habillée différemment défile sur l’écran pour n séances de "shooting". Le reste du temps, Gia, qui a rencontré Linda, la maquilleuse de sa première séance photo, ne la quittera que pour la retrouver. Une rencontre improbable où le photographe demande à Gia si elle veut bien poser nue après une séance des photos de mode, Gia exige la présence de Linda qu’elle connaît à peine, vers la mi-séance, le photographe demande à la maquilleuse de se déshabiller pour aller poser aussi, on n’est pas loin du film de charme hypersoft assez tartignole…

De tout le film, excepté un copain gay, Gia ne fréquentera aucun homme mais sa mère, son premier agent de mannequins, une femme du nom de Willemina (Faye Dunaway) et Linda, point final, ça fait peu de partenaires à qui donner la réplique…

Devenue rapidement toxicomane, puis vraie junkie, Gia attrappe une pneumonie qui masque une des premières formes de sida constatée chez une femme. Le maquillage d’Angelina Jolie malade et surtout mourante à l’hôpital est assez spectaculaire, les cheveux rasés partiellement, des tâches sur la peau, des cernes bleuâtres mais l’actrice est davantage une challengeuse qu’un prodige de comédienne. Le film dans son entier reste une sorte de roman-photo, de téléfilm mélo (renseignements pris, c’en est un) avec des images assez laides, des transitions nombreuses systématiques par des plans blancs ou rouges, une musique quelconque et une interprétation moyenne.

Dans les premiers temps du film, on cherche bien vaguement une morale "la mode n’est pas de l’art, c’est de la pub et la pub c’est de l’argent"… Ca ne va pas bien loin… Pas plus que les raisons qu’aurait Gia de se détruire nullement mises en exergue excepté l’abandon de sa mère adolescente qui en fait une enfant à vie suppliant les unes et les autres de ne pas l’abandonner entre larmes et hurlements. Disons franchement : le seul mérite de ce film, et ça n’est pas sans importance pour ses fans, c’est de voir Angelina Jolie de presque tous les plans du film d’une beauté assez stupéfiante, un corps de rêve pulpeux, des jambes interminables, un visage débordant de sensualité, un regard de féline. Pauvre Aniston, elle n’avait vraiment aucune chance de conserver le beau Brad après que la belle Jolie ait joué Mrs Smith…

 

Vidéo de "Gia" sur YouTube…

J’ai vu de film en dvd zone 1, on le trouve facilement sur e.bay pour les amateurs, Angelina Jolie avait obtenu pour son rôle un Golden globe. Elle retrouvera ce réalisateur pour "Péché originel"(2001).

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zoliobi

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