« Landes » : sortie DVD

DVD François-Xavier Vives, 31 juillet 2013, sortie DVD 3 décembre 2013

Pitch

1920. A la mort de son mari, Liena hérite de 8000 hectares de pins qu'elle décide de gérer à la place de la tante de ce dernier. Son projet : poursuivre le rêve de son mari défunt et installer l'électricité sur leurs terres.

Notes

« Landes » est le premier long-métrage d’un réalisateur lui-même Landais, François-Xavier Vives, qui n’a pas choisi la facilité avec ce film romantique en costumes. Pour « Landes », il s’est inspiré de la biographie d’une parente éloignée qu’il a beaucoup romancée. Production franco-belge, les intérieurs ont été tournés en Belgique et les extérieurs dans les Landes.

Quand le film débute, on découvre Liena effondrée au pied du cercueil de Pierre, son mari. De la mort de ce dernier, on ne saura pas les raisons. La jeune veuve hérite de 8000 hectares de landes, de métairies et les gemmeurs font la grève. Madeleine, la grande soeur de Liena, lui conseille de laisser gérer le domaine par la tante de Pierre. Mais Liena veut poursuivre le rêve de Pierre, installer l’électricité sur le domaine. Dans la foulée, elle s’occupe de tout. Eclairée par un leader syndical, Liena se rend compte de la précarité dans laquelle vivent ses métayers, ses ouvriers agricoles, comprenant que la modernité ne passe pas seulement par l’électricité mais par des réformes sociales. C’est alors qu’elle va devoir affronter la tante de Pierre, qui la déteste, et les autres propriétaires qui veulent conserver leurs privilèges. En se rapprochant d’Iban, le régisseur, Liena transgresse les règles sociales de son monde et s’expose au courroux de sa belle-famille. Si on ne dit pas grand chose dans le film, le dossier de presse explique que dans les années 20, les gros propriétaires des Landes se comportaient comme des colons, accumulant des fortunes colossales et générant un prolétariat de la forêt (les gemmeurs).

Le film semble obéir à un principe simple : comme il n’y a pas d’électricité à l’époque, on vit dans le noir, le film montre la plupart des scènes à l’intérieur dans la pénombre et elles sont les plus nombreuses. On est pas loin de s’ennuyer mais la qualité de l’image sauve un récit assez lymphatique, sans doute réaliste du rythme lent des années 20 ; les interprètes aussi sont attachants, Marie Gillain, Jalil Lespert, Miou-Miou. Par ailleurs, partant d’un sujet socialement riche, le réalisateur prend le parti d’un film intimiste, focalisé sur son personnages principal, Liena, qu’on filme souvent seule, pensive : des réactions de Liena, de ce qu’elle vit et comment elle réagit, le spectateur tirerait donc les conclusions, et de là, pourrait bien extrapoler de 1920 à aujourd’hui, période de crise où quelques grands patrons se goinfrent tandis que les usines ferment (mais il faut un peu de ressort tant le film est lent et sombre, pour ne pas dire naturellement soporifique… malgré ses qualités esthétiques)

Diffusion

éditions Univers Ciné, sortie DVD le 3 décembre 2013

disponible aussi en VOD sur www.universcine.com/films/landes

BONUS.
entretiens avec les acteurs
court-métrage « 1860, sur l’extrême horizon » de François-Xavier Vives
scènes coupées

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Posted by:

Camille Marty-Musso
Créateur et responsable éditorial du site www.cinemaniac.fr, en ligne depuis janvier 2006.

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