Un film russe en compétition « Le Bannissement » + « Magnus Un Certain regard + « Boarding gate » d’O. Assayas HC/J3

J3 : 2 films en compétition :
"Le Bannissement" d’Andreï Zviaguintsev
"Les Chansons d’amour" de Chritophe Honoré (sortie le 23 mai)
+ 1 film hors compétition : "Bording gate" d’Olivier Assayas

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La ville de Cannes se remplit encore, le pic du vendredi a déversé sur les trottoirs une foule de plus en plus compacte, à trois heures du matin, il y a encore du monde dans les rues…
Ce matin, je tente ma chance de passer en accès de dernière minute à la séance de 11h du film russe en compétition « The Banishment », catastrophe, la sécurité a reçu des nouveaux ordres, même si il reste des places, terminé l’accès pour le pass cinéphile le matin, uniquement à 17h, 22h et minuit (pour 19h, l’heure chic, ça n’a jamais été autorisé)… Le mecs de la sécurité sont désolés pour moi, deux me laissent passer quand même en me disant que je vais être bloquée, c’est le cas du troisième… « trouvez donc une invitation ! » on m’encourage mais tout le monde est déjà dans la salle quand arrive une retardataire avec deux tickets et elle m’en donne un, sauvée, je me précipite dans la salle, on passe le générique… 2h30 quasiment sans paroles avec de la musique vaguement Lynchienne par intermittences, un film incroyablement sophistiqué où rien n’est laissé au hasard, pas un geste, un plan qui ne soit léché, mis en scène comme un tableau, des rapports entre les personnages froids comme du marbre bien qu’affichant une volonté de démontrer le feu sous la glace, c’est raté, neutralité émotionnelle garantie et un certain ennui aussi. Le pitch : à l’occasion d’un séjour dans la région natale de son mari, une jeune femme lui avoue attendre un enfant d’un autre… Je n’essaye pas le second film en compétition de la journée, un film français de Christophe Honoré qui sort dans 5 jours à Paris « Les Chansons d’amour ». Mon second film de la journée est dans la section Un Certain regard « Magnus », film albanais très particulier car son caractère autobiographique empêche la réalisatrice, bien que dans la salle, de monter sur scène. Un petit garçon malade ballotté entre son père et sa mère, faisant ses devoirs sur le plateau de casting porno de son père. Plus tard, un jeune homme apparemment guéri mais malade de ne pas aimer la vie. Des images quelquefois à la manière d’une tableau sépia dans la brume, des acteurs touchants, un récit volontairement maladroit se terminant face caméra par la confession du père. Un premier film qui ne ressemble à aucun autre, profondément original et vrai bien qu’un peu fouillis.

A minuit et demi, on se bouscule pour le dernier film d’Olivier Assayas hors compétition « Boarding gate » avec Asia Argento que les badauds suivront ensuite dans les rues de Deauville, icône déjantée couverte de tatouages, coiffée d’un Borsalino, un gilet de berger sur sa robe du soir en soie bleue et des sandales dorées. Un film en deux parties, Paris et Hong Kong. La première partie consiste en un long tête à tête d’un couple sulfureux qui se déchire d’une façon théâtrale. Une seconde partie agitée et peu crédible qui fait surtout plaisir à l’asiaphilie du réalisateur en la tournant à Hong Kong. Un Assayas mineur focalisé surtout sur un Asia Argento show, l’actrice se parodiant elle-même, déjà…

 

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zoliobi

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