Stella Dallas : tout pour ma fille
King Vidor, 1937
Pitch
Pour sortir de sa condition sociale, Stella a déduit un grand bourgeois qui l’a épousée…
Notes
Stella, issue d’un milieu ouvrier, d’une famille avec un père autoritaire et une mère soumise, veut en sortir à tout prix et gravir les échelons sociaux. Effrontée, Stella fait semblant de lire un livre pour attirer l’attention d’un riche bourgeois aux états d’âme languissants. Ils se marient et ont une fille, Laurel.
Malgré ses ambitions sociales, Stella veut rester authentique et ne fait pas l’effort de se formater aux codes bourgeois. Quand son mari part pour New York, elle refuse de le suivre, préférant rester à Boston se distraire avec des proches. Laurel restera avec sa mère.
Cependant, la situation est ambiguë. Stephen, le mari, ne semble pas mécontent de prendre de la distance avec son épouse, et entame une liaison avec une femme très riche, très chic.
Désormais, l’enjeu, c Laurel, devenue une jeune fille modèle.
Le réalisateur dénonce la cruauté naturelle de la bourgeoisie où Laurel, la fille, évolue désormais lors de ses séjours avec son père. Stella, trop blonde, trop apprêtée, trop de bijoux, trop voyante est l’objet des moqueries des nouveaux camarades de sa fille. Peut-on échapper à ses origines? Le réalisateur semble faire la démonstration du contraire.
Laurel, prototype de la jeune fille innocente (un peu trop mièvre), en vient à avoir pitié de sa mère, prête à renoncer à tout ce lui offre son père pour ne pas l’abandonner. Une pitié que sa mère n’acceptera pas, y répondant par un sacrifice ultime.
Le film est un mélodrame où le seul amour montré, démontré, est maternel.
Barbara Stanwyck évolue au fil du film de jeune femme séductrice et délurée en femme brisée et vieillie prématurément, regardant le mariage de sa fille derrière les barreaux bordant la propriété de la nouvelle épouse de son mari.
Un des plus rôles de la plus grande des actrices : Barbara Stanwyck.
Et aussi
Notre note
(4,5 / 5)
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