FESTIVAL du film américain DEAUVILLE 2006/1ères infos!

Cette années, la présidente du jury sera Nicole Garcia, actrice découverte en 1976 dans « Duelle » de Jacques Rivette et « Le Corps de mon ennemi » d’Henri Verneuil où elle jouait l’amie d’enfance timide et amoureuse d’un Belmondo bad boy et magnifique. Passée à la réalisation en 1989 avec « Un Week-end sur deux » où elle dirigeait son amie Nathalie Baye, elle enchaîne avec « Le Fils préféré » en 1993, le sublime « Place Vendôme » en 1997 (un casting mortel : Jacques Dutronc, Catherine Deneuve, Emmanuelle Seigner, JP Bacri) et « L’Adversaire » en 2002. Tout en poursuivant sa carrière de comédienne, elle vient de présenter son dernier film « Selon Charlie » (sortie le 23 aout 2006) en compétition au festival de Cannes.

Hommage aux 25 ans du Sundance Institute : créé par Robert Redford qui avait acheté au départ une station de ski avec l’idée de l’exploiter et dont l’auteur de « Sexe, mensonges et Hollywood » (Peter Biskind) nous raconte que faute de neige,  il fallu trouver une autre activité… Ainsi naquit dans les montagnes de l’Utah le Sundance Insitute destiné à encadrer et financer les oeuvres de jeunes ou futurs réalisateurs. Fleuron de l’entreprise, le Sundance film festival, appelé ainsi depuis 1991, est devenu l’étape incontournable du cinéma indépendant américain (en opposition avec le cinéma des studios hollywoodiens) dont le Miramax des frères Weinstein est l’emblème.

Parmi les premiers films présentés au Festival de Sundance, le fameux « Sexe, mensonges et vidéo » d’un certain Steven Soderberg alors inconnu mais qui allait remporter la palme d’or à Cannes… Les habitués de Sundance s’appelent Gus Van Sant, Larry Clark, Greg Araki, les frères Coën, Quentin Tarantino… 500 films en 25 ans ont été ainsi épaulés, c’est, par exemple, avec le soutien du programme long métrage du Sun Dance Institute que le réalisateur Brésilien Walter Salles put mener à son terme son premier film « Central do Brasil ».

Hommage à Sydney Lumet : avec son premier film « Douze Hommes en colère » en 1957, Sydney Lumet frappe très fort : ce sobre huis-clos de douze jurés dans la salle de délibération d’un tribunal, dont onze participants déclarent presque arbitrairement l’accusé coupable et un seul (Henry Fonda) le défend contre tous les autres, est un véritable chef d’oeuvre. Quelques dates parmi sa longue liste de films : En 1959, on lui doit « L’Homme à la peau de serpent » avec Marlon Brando, en 1975, le film très culte « Un Après-midi de chien » avec Al Pacino (dont s’est récemment inspiré Spike Lee dans « Inside man »), « Network » en 1976, « A La recherche de Garbo » en 1981, « Le Lendemain du crime » en 1986, et « Gloria » en 1999.
Projection du dernier film de S. Lumet « Find me guilty » (2006).

Hommage à Sydney Pollack : il a multiplié les succès avec de vrais bons films, ce qui n’est pas si fréquent…  « Absence of malice » en 1981 avec Paul Newman, « Tootsie » en 1982 avec Dustin Hoffman et Jessica Lange, le merveilleux « Out of Africa » en 1985, l’histoire vraie de Karen Blixen, avec Meryl Streep et Robert Redford, « La Firme » avec Tom Cruise en 1993, Nicole Kidman dans « L’Interprète » face à Sean Penn en 2005. Acteur à l’occasion on le voit passer notamment dans « The Player » d’Altman ou dans le dernier film de Danielle Thomson « Fauteuils d’orchestre ».

Pour les hommages aux deux Sydney Lumet et Pollack, une rétrospective d’un choix de leurs films sera programmée. La première conférence de presse pour présenter le festival de Deauville aura lieu sur place le 31 juillet et le site internet officiel sera ouvert à partir du 1er aout. On saura alors tous les films en compétition, on garde le contact!

En attendant rendez-vous sur le blog pour festival Paris Cinéma 2006 du 27 juin au 11 juillet…