« Forbidden Hollywood »en DVD/ »Trésors de la Warner » : 17 films inédits (pré-Code Hays) le 17 décembre

Une fois n’est pas coutume, je vais parler ici de DVD à paraître et que je n’ai pas vus (pas même en DVD test, comme j’en reçois souvent pour le blog). Mais l’évènement étant de taille et les cadeaux de Noël se profilant = quels DVD offrir? (la crainte de choisir un DVD qu’on a déjà offert l’année précédente, par exemple, peut rafraîchir…), je voudrais annoncer ici la parution d’une collection exceptionnelle et inédite où l’on a envie de touuuut…
Le 17 décembre, 17 films de l’ère dite « pré-Code » (Hays), code de censure morale en vigueur à Hollywood de 1934 à 1968, vont revoir le jour à l’occasion de la sortie DVD chez Warner de 17 titres. Des films introuvables, pour la plupart jamais sortis en France sur grand écran. A nous la sublime Barbara Stanwyck sans entraves! (« Baby face », « Illicit »)! Ou encore un film inédit de Mervyn LeRoy (« Five star final », 1931), mieux! le sulfureux « Safe in hell », quel titre!, tout un programme… Voir enfin ces films, c’est un peu comme si on se servait un Whisky pendant la Prohibition, non?
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« Safe in hell », photo Warner
pré-Code Hollywoodien et Code Hays, avant et après 1934 :
Au début des années 30, avant quHollywood n’impose un code de censure régissant la production des films, les moeurs libertaires de lépoque s’épanouissaient au cinéma, miroir de la société : nudité, adultère, prostitution, références à la mafia fleurissaient sans interdit sur les écrans.
La censure trouva son point de départ en 1922 à la suite de trois scandales qui ébranlèrent Hollywood : le procès de Roscoe Arbuckle pour viol et meurtre, lassassinat jamais élucidé de William Desmond Taylor, et la mort par overdose de létoile montante Wallace Reid. En 1930, une nouvelle version du Code de Censure vit alors le jour pour normaliser les règles à suivre dans plusieurs états. Cependant, les Studios nappliquèrent pas véritablement le code, au contraire, trop préoccupés par la baisse de fréquentation des salles pendant la Grande Dépression.
Ainsi, on définit lère pré-Code (Hays) par la sortie en 1929 de « The Divorcee », où, Norma Shearer, dans le rôle dune épouse trompée, décide de prendre elle-même un amant pour « rendre la monnaie de sa pièce » à son mari. Lincroyable succès critique et financier du film conduisit les Studios à suivre le mouvement ; bientôt, presque chaque actrice hollywoodienne fut sommée de pécher et de se repentir. La série de films sensationnels en découlant fera finalement émerger Hollywood de la crise économique dans laquelle senfonçaient les Studios.
Cette époque de liberté totale d’expression au cinéma sachèvera brusquement lors de l’entrée en vigueur du code Hays en 1934 après quun groupuscule Catholique extrémiste ait menacé les films de boycott et que lEglise ait établi une « Légion de la Décence » pour surveiller la production des films. Les Studios courbèrent léchine sous la pression. L’ère de la censure à Hollywood durera de 1934 jusquà létablissement du système de classification des films (rating) en 1968.
PS. Je reviendrai sur les films en détail quand je les aurai, au moins quelques uns d’entre eux, j’espère bientôt…
« Baby face », photo Warner
critique du film…
Liste des films de la collection:
BABY FACE
de Alfred E. GREEN (1933)
BLONDIE JOHNSON
de Ray Enright (1933)
FIVE STAR FINALE
de Mervyn Leroy (1931)
FOOTLIGHT PARADE
de Lloyd Bacon (1933)
FRISCO JENNY
de William A. Wellman (1932)
HEROS A VENDRE
de William A. Wellman (1933)
ILLICIT
de Archie Mayo (1931)
MANHATTAN MELODRAMA
de W.S. Van Dyke (1934)
LE BATAILLON DES SANS AMOURS
de Archie Mayo (1933)
ROSE DE MINUIT
de William A. Wellman (1933)
THE OFFICE WIFE
de Lloyd Bacon (1930)
OTHER MENS WOMEN
de William A. Wellman (1931)
PICTURE SNATCHER
de Lloyd Bacon (1933)
THE PURCHASE PRICE
de William A. Wellman (1932)
SAFE IN HELL
de William A. Wellman (1931)
WILD BOYS OF THE ROAD
de William A. Wellman (1933)
WONDER BAR
Collection « Trésors de la Warner » (www.warnerbros.fr/tresors) au prix unique de 12,99 euros, sortie 17 décembre 2012
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