US Deauville 2010 et les familles d’Annette Bening, « The Joneses », arrivée discrète de Zac Efron

36° Festival du cinéma américain de Deauville, mercredi 8/jeudi 9 septembre 2010
   

Une actrice américaine connue à Deauville et c’est presque l’effervescence. Annette Bening est arrivée hier matin afin de présenter deux nouveaux films dans le cadre d’un hommage : le premier en compétition « Mother and child » le jeudi matin, le second hors compétition « The Kids are all right » le vendredi soir, deux films sur le thème de la famille (l’adoption et le couple de parents homosexuels), évidemment… comme à peu près tout ce qui est présenté cette année à Deauville (voir mon billet précédent…). La conférence de presse était plate comme une planche à pain, on a demandé à AB si elle savait faire la cuisine, qui elle inviterait à dîner, s’il était une mère sévère (elle a quatre enfants dans la vie de Warren Beatty dont on a pas parlé). Annette Bening a un look d’executive woman, tailleur sombre, cheveux courts, petites lunettes, on sent la femme énergique mais souriante. Le plus intéressant était encore d’apprendre que le réalisateur Rodrigo Garcia était le fils du grand écrivain Gabriel Garcia Marquez dont l’auteur préféré est Sophocle… Son père lui donne-t-il des conseils? Il dit toujours « great! » ce qui ne lui est d’aucune utilité sauf pour écourter une psychothérapie. Lire la critique du film… L’après-midi, second film en compétition de la journée, on est passé aux souvenirs d’adolescence avec un soporifique « The Myth of the american sleepover », d’ailleurs je me suis endormie…

  
Dernière minute : Zac Efron vient d’arriver à Deauville!!! (pour présentation de son film demain « Charlie St Cloud »)
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Roberto Garcia (à G) / Emmanuelle Béart, présidente du jury ( à D) 

   
sortie 3 novembre 2010 ; sortie 17 novembre 2010
Malgré l’immense frustration que Sean Penn ne soit pas à Deauville pour présenter « Fair game » hier soir, Naomi Watts non plus, le film n’était pas désagréable à regarder : cette histoire vraie d’une femme, agent de la CIA balancée par son administration après 18 ans de service parce que son mari avait osé démontrer qu’il n’y avait pas d’armes de destruction massive en Irak, contrairement à ce qu’affirmait Bush, est très intéressante, la réalité dépassant la fiction. Petit bémol, malgré l’interprétation magistrale de Sean Penn bluffant de naturel (il ne joue pas, il EST le personnage) et de Naomi Watts (très naturelle, très vraie), le récit est très factuel, chronologique, sans point de vue artistique. Au lieu de l’équipe du film, le festival avait invité Valerie P, la vraie, ex-agent secret. Auparavant, remise du prix littéraire Lucien Barrière à Joyce Carol Oates pour « Blonde » biographie imaginaire de Marilyn Monroe, par l’écrivain Eric Neuhoff, Frédéric Beigbeider, président du jury d’attributation du prix absent (lui aussi! une épidémie d’absences pour ce festival…) Joyce Carol Oates est un écrivain secret parmi les meilleurs de son temps dont on a connu longtemps qu’une seule photo, elle semblait timide, toute mince, émue.
      

 

L’avant-veille, le mardi soir au CID, on avait atteint le degré zéro du cinéma avec la projection en avant-première de « Love and other impossible pursuits », un mélo terne au scénario filiforme sur la perte d’un enfant (par mort subite du nourrisson) par une jeune femme mariée à un homme ayant divorcé pour l’épouser, confrontée à la vindicte de la première épouse et au jugement du fils du premier mariage, enfant surdoué et solitaire. Natalie Portman dont je n’avais jamais remarqué combien elle crie et nasille en parlant était au centre de ce navet passant d’un brushing frisé à un brushing raide pour qu’on repère bien les périodes avant et après le drame. 


sortie 17 novembre 2010

Heureusement, hier après-midi, la compétition avait présenté (enfin) un film original sur un vrai sujet de société : le consumérisme et le surendettement : « The Joneses » (« La Famille Jones ») qui contrairement à ce que son nom l’indique n’est pas encore un nième film sur la famille. Premier film du réalisateur Derrik Borte, ce dernier à dit pendant la conférence de presse que la lecture de son scénario avait suscité des demandes un peu partout à Hollywood. Ainsi, Demi Moore et Amber Head (« All the boys love Mandy Lane ») ont demandé à être dans ce film, la seconde ayant même fait le forcing. Car le casting nickel est en or avec aussi David Duchovny dans le rôle du père. Malheureusement, aucun des acteurs du film n’avaient fait le déplacement à Deauville mais la conférence de presse avec le réalisateur et les deux producteurs fut intéressante, sans langue de bois. Me hasardant à poser la question sur le choix du happy end qui me semblant illogique, il me fut répondu que c’était pour des contraintes financières, longtemps, le réalisateur a conservé une autre fin plus sombre qu’il espère incorporer en bonus du DVD. Lire la critique du film… 

   
Jeanne Balibar (à G) / Emmanuelle Béart (à D)   
Chritine Citti (à G) / Jonathan Lambert (à D)

 

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Posted by:

Camille Marty-Musso
Créateur et responsable éditorial du site www.cinemaniac.fr, en ligne depuis janvier 2006.

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