« Cinéma iranien, la dernière vague » : cinéma rebelle ; soirée Nouveau cinéma iranien sur Canal+Cinéma

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« Le Cinéma iranien, la dernière vague »
Quels réalisateurs, quels films aujourd’hui en Iran depuis Abbas Kiarostami? Jafar Panahi et, par exemple, « Sang et or », Asghar Farhadi et le succès d' »A propos d’Elly », Bahman Gobadi et « Les Chats persans », film sur la scène musicale iranienne tourné clandestinement, Rafi Pitts et « The Hunter », un personnage paumé par le désespoir qui tire sur la police après la mort accidentelle de sa femme et sa fille. Nader T. Homayoun et « Téhéran » : après avoir vécu quelques années en France, le réalisateur est retourné en Iran pour y filmer un polar social noir dans un Téhéran aux quartiers multiples, correspondant aux différentes classes sociales, ville qu’il trouvait inexploitée au cinéma. La modernité des années 70 balayée par la révolution islamique, aujourd’hui, on peut définir trois types de cinéma en Iran : primo, un cinéma commercial, deuxio, un cinéma de propagande, tertio, les films d’art et d’essai, soit environ 10% de la production annuelle, le seul cinéma iranien que nous voyons en occident.
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Après Paris et Londres qui occupent la moitié du documentaire, enfin, les réalisateurs peuvent se rendre quelques jours à Téhéran en décembre 2010. Dans les cinémas de la ville, sont projetés exclusivement des films iraniens, le plus souvent des comédies, spectacles populaires contrôlés par le pouvoir. Le ministre iranien délégué au cinéma explique benoitement que le régime n’a rien contre le cinéma mais que les films doivent respecter la morale du pays… Massoud Dehnamaki (« Les Expulsés »), un des réalisateurs de comédies les plus populaires en Iran, détesté par les autres cinéastes, est un ancien soldat chéri du pouvoir. Hamid Nematollah (« Les Fauchés ») pense qu’il y a pire que la censure : le désir de gagner beaucoup d’argent avec le cinéma sans avoir de talent. Une curiosité : la presse cinéma iranienne, l’Iran et les USA sont les deux seuls pays à posséder un quotidien cinéma, ici « Bani films ». La représentation de la femme pose un grand problème, pour le dernier festival de Cannes, on a préfèré mettre en couverture le centenaire Manuel de Oliveira que Sharon Stone, au cinéma, on montre à l’écran la femme voilée dans l’intimité, ce qui n’est pas la réalité. Godard avait déclaré « le cinéma commence avec Griffith et se termine avec Kiarostami », c’est compter sans cette « dernière vague ».
Diffusion sur CanalPlus Cinéma le vendredi 18 mars 2011 à partir de 20h45
« Les Chats persans » de Bahman Ghobadi (2009) / 20h45
« Le Cinéma iranien, la dernière vague » (doc) de Stéphane Bergouhnioux et JM Nizan/22h25
(rediff jeudi 24 mars à 14h00)
« Téhéran » (2009) de Nader T. Homayoun/23h20
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