

« L’Economie du couple » : hold-up légal


Pitch
Après 15 ans de vie commune dans l'appartement de Marie, elle décide de se séparer de Boris, il va la faire payer... Cash...
Notes
Ce film porte bien son nom : huis-clos oppressant type théâtral (un lieu d’où ne cesse de rentrer et sortir) où un baratineur, pot de colle, charmeur et infidèle, ne quittera pas le domicile pseudo-conjugal sans argent, un véritable hold-up plaidé par un bon avocat.
Difficile de juger le film sur la forme tant le fonds est horripilant : sobre et factuel, il aborde en prenant son temps un des problèmes masqués de notre société : l’absence de droits de la femme vivant en union libre.
On prends le cas le plus radical : un couple en concubinage depuis 15 ans, deux filles, lui n’a pas un sou et accumule les dettes, elle travaille et renfloue régulièrement son compte en banque au rouge, pas de traces de ces transactions. De ces dons. Lui a retapé l’appartement qui appartient à sa compagne er estimé que ça vaut de l’argent. Beaucoup d’argent.
Bien qu’il l’ait trompée et qu’elle décide de se séparer, il s’incruste, longtemps, le spectateur est crédule : cet homme regrette, il bichonne ses filles, il séduit à nouveau sa compagne, il propose un rabibochage, comme il n’a nulle part ou dormir, elle lui octroie des jours pour s’occuper des filles. Il prend de plus en plus de place, insupportable.
Quand il comprend que c’est fini, il pose les cartes sur table, il ne quittera pas cet appartement si il n’a pas la moitié de sa valeur à la vente.
Et aussi
Primé à la Quinzaine des des réalisateurs au 69° festival de Cannes, ce film est en apparence très différent du très transgression "Éleve libre" et pourtant il est très choquant sur un autre sujet qui dérange moins... Critic ... http://www.cinemaniac.fr/eleve-libre-la-liberte-de-juger/ Cedric Kahn et Bérénice Bejo jouent ce couple où la femme est la victime d'un homme qu'elle n'a pas épousé, se pensant libre comme l'union libre, mais pour lequel elle possède un point faible : leurs deux filles et aussi, matériellement sa confiance en lui puisqu'elle ne possède aucune facture de tout l'argent qu'elle lui a donné, seule des deux à travailler, trimant des années durant, et allant même jusqu'à avoir contracté un emprunt pour payer cet appartement. Sa mère est interprétée par Marthe Keller qui dit, pleine de bon sens qu'autrefois on réparait les objets comme les couples. Second problème de société plus souterrain, quand quelque chose ne marche pas, les gens, les objets, on les jette. La mise en scène est minimale, le sujet étant le point fort.
Notre note
(3,5 / 5)
1 Comment
Trop répétitif ! Autant j’aime bien les films en huit clos autant là je me suis vraiment ennuyé. C’est simple il ne se passe rien. Heureusement que les acteurs sont bons pour « sauver » le film.