«Everybody knows » : ouverture #Cannes2018
Pitch
Laura revient dans son village natal pour le mariage de sa sœur, une réunion de famille qui va tourner au drame...
Notes
Pour le mariage de sa sœur, Laura qui vit en Argentine avec son mari et ses deux enfants, retourne dans son village en Espagne. Les effusions familiales (très surjouées) du retour au bercail n’en finissent pas et sont à la mesure du bain mélodramatique dans lequel va baigner la seconde partie du film. Car Irène, la fille de Laura, est kidnappée le soir du mariage. On passe alors des rires et des embrassades aux pleurs et aux règlements de compte. Très vite, on comprend que Laura a aimé Paco, qu’elle a quitté pour épouser un riche argentin, mais que le lien entre eux a perduré bien que ce dernier ait refait sa vie qu’il partage aujourd’hui avec une jeune femme tout en exploitant ses terres. Quelles terres? Des terres qu’a perdu au jeu le colérique et alcoolique père de Laura il y a trente ans… Car l’incursion du drame au sein de la fête va réveiller toutes les rancœurs et les non dits…
«Everybody knows», faux polar plus drame familial et social que polar, doublé d’un mélodrame amoureux larmoyant… Difficile pour 1 réalisateur de sortir de ses champs d’intérêt de prédilection et 1 casting de stars peut s’avérer 1 handicap… #Cannes2018 ; sortie 09/05 pic.twitter.com/Ro3hxfvsHS
— CamilleM/Cinémaniac (@Cine_maniac) May 9, 2018
Et aussi
Le film est un mélodrame drame familial et social habillé en polar mou, un genre qui ne semble pas passionner le réalisateur, plus préoccupé de tragédies familiales et de résurgences de douleurs anciennes que de suspense, le kidnapping étant un alibi pratique pour déterrer les fantômes du passé que cette famille, où tout le monde donne le change devant la fille prodigue, n’a jamais digéré. Un passé d’autant moins digeste que le facteur social en rajoute à la situation financière précaire d’une famille non seulement ruinée par un père irresponsable mais humiliée de devoir survivre grâce au fils d’un ancien employé qui, dans leur esprit, a pris leur place... La relation amoureuse passionnée, taillée sur mesure pour réunir à l’écran Penelope Cruz (Laura) et Javier Bardem (Pace), le couple a la ville jouant dans sa langue natale, est surchargée de révélations théâtrales qui en rajoutent dans le pathos d’un mélo déjà suffisamment larmoyant. [caption id="attachment_18541" align="aligncenter" width="385"] Memento Films[/caption] Seul Javier Bardem, incapable de jouer mal, s’en sort, et quelques autres seconds rôles, mais on aurait bien envie de lui conseiller de retourner tourner de grands films aux USA comme «No country pour old men» auquel je n’ai cessé de penser durant cette séance tant il m’a fait de la peine, tellement sous-employé dans ce film médiocre. Comme quoi un casting de star peut parfois être un handicap pour tout le monde...
Notre note
(2,5 / 5)
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