
« Quelques heures de printemps » : un film habilement militant

Pitch
Alain, quinquagénaire sorti de prison, est obligé de retourner habiter chez sa mère. Une cohabitation forcée qui entraîne la résurgence de toute la violence de leur relation passée. Par hasard, il découvre que sa mère, condamnée par la maladie, a organisé sa fin.
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On pourrait d’ailleurs disserter sur la différence entre euthanasie (le produit létal est administré par un tiers médical, voire, variante passive, les gestes médicaux prolongeant la vie sont suspendus) et le suicide assisté ou aide au suicide, interdit en France, comme c’est le cas dans le film où une association (ici, installée en Suisse) met à disposition les locaux et prépare tous les produits mais, in fine, c’est le patient qui s’administre le produit létal lui-même (par voie orale), ici la mère boira la potion ultime de son plein gré, et, lors de toutes les étapes, on lui demandera de confirmer sa décision de mourir.
Au moment où on reparle de débat sur
la loi Leonetti (2005, toujours en vigueur aujourd’hui), loi plutôt modérée, favorable aux développement des soins palliatifs mais empêchant l’acharnement thérapeutique, le film « tombe » bien pour les partisans de l’euthanasie… D’autant que « Amour » de Haneke, palme d’or au festival de Cannes cette année, centré sur une histoire d’amour et ses limites face à la maladie d’un des deux dans un couple âgé (Jean-Louis Trintignant, Emmanuelle Riva), traite également de la fin de vie volontairement interrompue.

photo Diaphana
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