
« Abus de faiblesse » : double peine

Pitch
Victime d'un AVC, Maud poursuit son projet de film en cours malgré tout. Découvrant Vilko, anaqueur professionnel, elle le veut comme acteur...
Notes
Le film est adapté du roman autobiographique de Catherine Breillat qui racontait comment après un AVC, devenue semi-infirme, elle est tombée sous la coupe de Christophe Rocancourt qui l’a escroquée et ruinée. Elle a depuis gagné son procès contre lui pour abus de faiblesse.
Un matin, Maud se rend compte qu’une partie de son corps ne répond plus, elle fait une chute, on l’hospitalise. Après une longue rééducation, elle regarde la TV un soir dans son lit quand elle aperçoit Vilko, auteur d’un livre de mémoires où il se vante de ses escroqueries sur des célébrités pour lesquelles il a fait de la prison. Aussitôt, Maud est séduite par le bad boy, elle le veut dans son prochain film.
"Abus de faiblesse", l'impression que Catherine Breillat raconte + l'horreur de l'infirmité après son AVC que l'escroquerie, un film dur…
— Camille Marty (@Cine_maniac) December 16, 2013
Et aussi
Le lit est le grand personnage du film, bien plus encore que Vilko, il dévore Maud qui y est consignée la plupart du temps (le film démarre sur un visage blème, des draps blancs). Le film est dur, une description clinique et sèche d’une maladie invalidante, générant une compassion immédiate ; personnellement, je l’ai perçu davantage comme le journal de bord du lendemain de l’attaque cérébrale dont a été victime le personnage féminin, les séquelles physiques sur une femme rodée à la séduction, que comme le récit de l’escroquerie de Vilko qui semble être un effet secondaire nocif de plus, voir un douloureux effet de « distraction » (quasi-suicidaire, matériellement parlant) mais pas l’essentiel du drame.

Festival de Cannes 2008, le projet de Catherine Breillat (à droite) était un film nommé « Bad love » avec Christophe Rocancourt (à gauche) et Naomi Campbell (au centre)
Notre note
(3 / 5)
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