« Adieu Falkenberg » : se souvenir, attention danger…

Jesper Ganslandt 2006, sortie 12 mai 2010

Pitch

Cinq amis d'enfance reviennent passer un dernier été à Falkenberg, une station balnéaire suédoise, et se souviennent , une manière de dire adieu à leur enfance... Mais tous ne le supporteront pas...

Au fond, ce film obéit à la même démarche que le somptueux « Winnipeg, mon amour » de Guy Maddin, un homme revient dans sa ville d’origine pour se souvenir et en repartir avec le souhait de l’exorciser mentalement. C’est vraiment l’unique point commun car ici il s’agit d’un film totalement nu filmé un peu façon amateur, sans narration ni scénario ni intrigue, avec des acteurs non professionnels qui sont les protagonistes de l’époque, les amis, la famille, le réalisateur lui-même. Ce film appartient à la nouvelle vague de cinéma suédois qui a la volonté de « faire appel au côté émotionnel… en s’affranchissant des contraintes narratives et privilégiant la beauté des images poétiques et naturalistes » (lu sur le dossier de presse…). N’entendons pas naturaliste au sens de Zola mais de nature…
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photo E.D. distribution

Alors, le marché de l’émotion étant exploitable aujourd’hui indéfiniment, ça donne quoi? Le film est sauvé non pas sa capacité à susciter l’émotion (chacun les siennes…), mais par sa poésie, une petite musique mélancolique créée surtout par la voix off… Personnellement, c’est le texte qui m’a touchée… Pour le reste, la dimension très artisanale m’a rapidement pesé. Pour dire les choses, j’ai dû m’y reprendre à trois fois pour voir le film, m’étant assoupie… Ce qui explique que je suis très en retard pour publier la critique du film… Que le distributeur, dont j’aime souvent les films (« Winnipeg, mon amour », c’est eux), me pardonne…
 


photo E.D. distribution

Le sujet : 5 amis d’enfance, John, Holger, David, Jesper, Jörgen, devenus des hommes, passent un dernier été à Falkenberg, station balnéaire suédoise frisquette, ils se souviennent… Certains ont déjà quitté la petite ville, d’autres y vont et viennent. Un couple central : David et Jesper, deux amis inséparables à l’intimité fusionnelle, qui se réfugient dans la nature, l’océan, la forêt. Comme il y a des titres affichés de temps en temps, « quand tu es devenu moi » est celui qui caractérise le duo David et Jesper.
Ballade existentialiste nostalgique sur le passage de l’enfance à l’âge adulte, ce film dépouillé du moindre artifice montre bien la tristesse de ces plages stations balnéaires bondées en été et désertées en hiver, une toile de fond en adéquation avec les états d’âme des personnages. D’une manière générale, ce film a trouvé son public, montrée dans plusieurs festivals, il a plu, ensuite, chacun est touché ou pas par l’ambiance générale car c’est un gros pari que de tabler a priori sur l’empathie.

Lire aussi l’interview du réalisateur sur le blog CinEdouard…

Notre note

2 out of 5 stars (2 / 5)

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Posted by:

Camille Marty-Musso
Créateur et responsable éditorial du site www.cinemaniac.fr, en ligne depuis janvier 2006.

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