«Boogie nights» : LA, 1977

Paul Thomas Anderson, 1979

Pitch

Un jeune serveur d’un restaurant de banlieue est repéré par un réalisateur de films X…

Notes

1977, San Fernando Valley. Jack Horner (Burt Reynolds), réalisateur de films pornographiques, repère un certain Eddie Adams, serveur d’un restaurant fast-food. Habitant toujours chez ses parents en banlieue, Eddie, 17 ans, prend le car tous les jours pour changer de ville et bricoler discrètement ses petites passes soft avec des clients.

Sous le pseudonyme de Dirk Diggler, Jack Horner va faire d’Eddie Adams, du jour au lendemain, une superstar du X, aidé par Amber Waves (Julianne Moore), sa compagne et actrice renommée dans le X. Dick réussit vite, costumes, dressing, chaussures, Lamborghini orange, prix et récompenses, etc..

1978. Dirk Diggler (Mark Wahlberg) et Reed Rothschild (John C. REILLY fait ) font désormais partie de l’écurie familiale Horner. Ces deux-là font la paire et livrent une incroyable double prestation, comme dans cette série X «Angels live in LA», créée par Jack Horner, très librement inspirée d’ «Amicalement vôtre». 

Passage à l’année 80. Sans s’en rendre compte, Dick Diggler va amorcer la descente. L’omniprésence de la drogue, banalisée par son usage intensif, va le faire plonger, comme tant d’autres. En parallèle, l’émergence d’une nouvelle génération va le démoder.

Dick Diggler est persuadé de faire du bien aux couples américains avec la libération sexuelle qui a permis la vulgarisation des films pornographiques. Jack Horner, de son côté, s’illusionne faire des films X de qualité avec scénario, intrigue, rythme, etc… 

Quand s’installent les années 80 et le support vidéo, la morosité fait jour… Exit le semblant de qualité auxquel tenait tant Horner, car, à moindre coût, la vidéo à la chaîne rapporte gros.

L’histoire est un classique de l’imaginaire Hollywoodien : ambition, succès, ascension, chute et rédemption d’un inconnu, croyant au rêve américain, qui le redevient après avoir coché la case star.

Ce film s’inspire de l’histoire vraie de Jackie Holmes, connu pour son sexe disproportionné, célèbre dans les années 70 et 80 («Deep throat»), mort du Sida en 1988. PTA a eu pour trame un documentaire : «Exhausted : John C Holmes, the real story». 

En racontant la courte carrière d’une vedette du porno dans la Californie des années 70, PTA brosse le portrait d’une époque tout en auscultant le milieu d’un cinéma non conventionnel. Les décors, les costumes, saturés de couleur, la reconstitution des libertaires seventies et la  BO, disco, rock, funk, le bonheur…

Leonardo DiCaprio avait refusé le rôle. Mark Wahlberg, débutant à l’époque, a ensuite regretté ce film… MW est pourtant génial dans ce rôle de benêt gentil et disponible mais un tantinet megalo ; habité depuis l’enfance par l’ambition d’être une star, prêt à tout pour y arriver, d’autant qu’il ne voit aucun mal à l’utiliser son seul «outil de travail».

En replaçant le mythe américain everything is possible in America dans la cadre du cinéma X, PTA, malgré son sujet sulfureux, demeure au fond assez conventionnel.

Et aussi

PS.
On remarque dans un second rôle Philip Seymour Hofman, débutant, méconnaissable avec une longue tignasse rousse.

PHOTOS.

Boogie nights

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Notre note

4.5 out of 5 stars (4,5 / 5)

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Posted by:

Camille Marty-Musso
Créateur et responsable éditorial du site www.cinemaniac.fr, en ligne depuis janvier 2006.

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