« La Memoire du festival de Cannes en 40 films » sur CinéCinéma : nés sur la Croisette

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Palme d’or, Caméra d’or, Un Certain regard, sélection officielle, sections parallèles, le festival de Cannes, à quelques jours de l’ouverture de sa 64° édition du 11 au 22 mai 2011, grand messe annuelle du cinéma, va livrer aux médias du monde entier son cocktail si particulier de cinéphilie et de paillettes.


Robert de Niro dans « Jackie Brown »

 

Le 64° festival de Cannes ouvrant ses portes le 11 mai, les chaînes CinéCinéma ont axé leur programmation du 6 au 27 mai sur la mémoire de Cannes en 40 films. Hommage au président du jury de cette édition 2011, Robert de Niro, on pourra revoir un certain nombre de ses films sur plusieurs chaînes. Sur Star, tous les vendredis à 21h00, tapis rouge à De Niro avec un film ayant fait date dans sa carrière, tout d’abord dans le cadre de sa collaboration avec Martin Scorsese qui l’a lancé avec « Means streets » (1973) et le cultissime « Taxi driver » (1976). Ici, on verra deux films de Scorsese très différents, deux époques : « Les Affranchis » (1990, vendredi 13 mai), « Raging bull » (1980, vendredi 27 mai). Loin des pérégrinations fauchées de Johnny Boy dans la Little Italy de « Means streets », première collaboration entre de Niro et Scorsese, « Les Affranchis » (1990) est un film mature et très violent. Scorsese ensuite confiera s’être largement inspiré de « Il était une fois en Amérique » (1984, vendredi 20 mai) de Sergio Leone notamment pour le patronyme de De Niro dans « Les Affranchi »s (Jimmy Conway en hommage au personnage de James Conway).
article publié sur CanalSat.fr
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Dans « Raging bull », De Niro, en bon élève de l’Actor’s studio, livre sa plus grande performance d’acteur, interprétant la vie du boxeur Jack La Motta de 1941 à 1984, son ascension et sa déchéance ; Robert de Niro prendra 30 kilos en quelques mois pour interpréter Jack La Motta aux différentes étapes de sa vie et obtiendra l’Oscar du meilleur acteur en 1981. « Blessures secrètes » de Michael Caton-Jones (1993, vendredi 6 mai) n’est pas un très grand film mais il est intéressant à cause de son casting : un jeune débutant donnait la réplique à Robert de Niro, Leo di Caprio qui prendra sa place ensuite dans l’univers de Scorsese.

 

 

Sur Premier, une grande soirée le jeudi 12 mai spécial De Niro et les polars avec « Heat » (20h40), « La Loi et l’ordre » (23h30), « 15 minutes » (0h10). La promo de « Heat » (1995) de Michael Mann était basée sur le face à face de deux monstres sacrés Robert de Niro et Al Pacino. A sa sortie, le film a eu tous les succès critique, public, considéré aujourd’hui selon l’American Film Institute comme un des meilleurs films policiers de tous les temps. Les deux acteurs se retrouveront dans « La Loi et l’ordre » (2008). « 15 minutes » (2001), où De Niro interprète un super-flic enquêtant sur deux psychopathes pyromanes manipulant les médias, fut interdit aux moins de 16 ans lors de sa sortie en salles.

 

 

 

Sur Frisson, dans le cadre d’un cycle sur Quentin Tarentino, on verra Bob De Niro dans « Jackie Brown » (1997, 29 mai), un rôle d’abruti génial, de truand taré parodique dont le réalisateur a le secret. L’opération 100% Tarentino démarre le 15 mai sur Frisson avec « Reservoir dogs » (1991) et se poursuivra jusqu’au 26 juin, le réalisateur étant un fidèle du festival de Cannes, tant comme spectateur que comme compétiteur, palme d’or en 1994 pour « Pulp fiction », en sélection officielle en 2009 avec « Inglourious basterds » (programmé sur Premier le 1er juin). Le réalisateur Terrence Malick ayant enfin terminé son film « L’Arbre de vie » avec Sean Penn et Brad Pitt, opus qu’il n’avait pas pu présenter l’année passée, est en compétition au 64° festival de Cannes. Sean Penn que Terrence Malick avait déjà engagé précédemment dans un des plus beaux films de guerre du cinéma : « La Ligne rouge » (1998) que diffuse Premier (mercredi 18 mai, 20h40). Le réalisateur yougoslave Emir Kusturica, président cette année de la compétition Un Certain regard à Cannes, section parallèle officielle, verra son univers festif et lyrique fêté sur Club lors d’une nuit spéciale le dimanche 8 mai : « Le Temps des gitans » (20h40), « Chat noir, chat blanc » (23h00) et « Arizona dream » (01h00).

 

 

Sur Club, deux documentaires inédits : « Tous critiques? » (21 mai, 21h45) à l’occasion de l’anniversaire de la 50° Semaine de la critique, essai sur les critiques de cinéma homologués aux prises avec l’émergence des blogs et forums, nouvelle critique cinéma sur internet ;  « L’Arpenteur de la Croisette » (14 mai, 21h35), documentaire sur Gilles Jacob, ancien industriel, passionné de cinéma, délégué général du festival de Cannes depuis 1977, ayant créé notamment le prix de la Caméra d’or attribué à un premier film quelle que soit la section où il est présenté (officielle, parallèle). Il y aura d’ailleurs une Nuit de la Caméra d’or, ayant révélé des réalisateurs aujourd’hui confirmés, le vendredi 13 mai à partir de 21h00 avec « Mourir à trente ans » de Romain Goupil (21h00) « Hunger » de Steve Mc Queen (22h40),  « Noir et blanc » de Claire Devers (00h10) et « Bouge pas, meurs, ressuscite » de Vitali Kanevsky (01h35). A noter que le film « Noir et blanc » (1986), d’après une nouvelle de Tennessee Williams, sur les relations sadomasochistes extrêmes entre un petit bourgeois coincé et un grand masseur black, est un film particulièrement traumatisant.



Sur Club encore, deux fois l’Italie : le film « Il Divo » (mardi 17 mai, 20h40) de Paolo Sorrentino, portrait de l’homme politique Giulio Andreotti, prix spécial du jury (présidé par Sean Penn) à Cannes en 2008, réalisateur italien surdoué à l’univers excentrique et stylisé qui sera cette année également en compétition à Cannes avec « This must be the place » avec Sean Penn dans le rôle d’une rock star déchue. Une soirée Nanni Moretti le mercredi 25 mai, réalisateur/acteur « abonné » du festival de Cannes, en compétition en 2006 avec « Le Caïman » et cette année avec « Habemus Papam ». Au programme, des films peu connus des débuts de Nanni Moretti : « Ecce bombo » (1978) (25 mai, 22h25) et « Sogni d’oro (1981) (25 mai, 20h40). En sélection officielle cette année avec « Le Havre », le réalisateur finlandais Aki Kaurismäki avait déjà été en compétition à Cannes en 2002 avec « L’Homme sans passé » que diffuse Club (mercredi 18 mai, 20h40).



Gérard Depardieu et Sandrine Bonnaire dans « Sous le soleil de Satan »

 

Dans cette pluie de films, on retient encore : sur Premier, « Vengeance » de Johnnie To (samedi 21 mai, 22h30) avec Johnny Hallyday, en compétition à Cannes en 2009, « Looking for Eric » de Ken Loach (jeudi 26 mai, 20h40) avec Eric Cantona, compétition 2008, et « Etreintes brisées » de Pedro Almodovar (vendredi 20 mai, 21h00), compétition 2009. Le réalisateur espagnol, qui n’a encore jamais décroché la Palme d’or malgré ses nombreuses sélections, est à nouveau en compétition cette année pour « La Piel que habito » dans un genre différent, un thriller où un chirurgien esthétique effectue des recherches particulières sur la peau après que son épouse soit morte carbonisée dans un accident de voiture. Sur Club, « Les Trois Singes » de Nuri Bilge Ceylan (jeudi 19 mai 22h20), prix de ma mise en scène à Cannes en 2008 ; le réalisateur turc, parmi les meilleurs cinéastes de son  époque, sera encore cette année en compétition officielle avec « Once upon a time in Anatolia ». Sur Emotion, « 4 Mois, 3 semaines et deux jours » du réalisateur roumain Cristian Mungiu (mercredi 11 mai), palme d’or en 2007.

 

Côté français, sur Star, on diffuse une palme d’or française controversée en son temps, « Sous le soleil de Satan » (mardi 17 mai 20h40) de Maurice Pialat, adaptation du roman éponyme de Georges Bernanos, récompense qui fut sifflée en 1987 par les festivaliers lors de la cérémonie de clôture. La dernière palme française fut attribuée à Laurent Cantet en 2008 pour « Entre les murs ». Trois films français sont sélectionnés au prochain et proche 64° festival de Cannes : »L’ Apollonide (souvenirs de la maison close) » de Bertrand Bonello, « Polisse » de l’outsider Maïwenn et « Pater » du doyen Alain Cavalier. 

Diffusion : sur CinéCinéma Premier, Frisson, Club, Star, Emotion du 6 au 27 mai 2011

 

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Posted by:

Camille Marty-Musso
Créateur et responsable éditorial du site www.cinemaniac.fr, en ligne depuis janvier 2006.

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