Oscars, avant la 83° séance

"Le Mois des Oscars" sur TCM du14 au 27 février 2011
Depuis environ un an et demi, je rédige toutes les semaines des articles pour le site Canalsat.fr, en qualité d' »expert cinéma », qu’on peut donc lire sur www.canalsat.fr… A présent, chaque mois, je reprendrai  sur le blog une des mes critiques de films ou article sur un cycle thématique ou événement ciné. Pour février, j’ai bien évidemment choisi un article en rapport avec les prochains Oscars dont la cérémonie aura lieu dans la nuit du dimanche 27 février à LA (diffusée en direct pour les abonnés Canal+), top départ à 2h du matin heure française jusqu’à 6 heures. Sur Twitter, je ferai le LT de la cérémonie des Oscars à partir dès  1h du matin pour profiter des arrivées des stars sur tapis rouge toujours glamour et distrayantes… Je ferai sans doute également la veille le LT de la cérémonie des Spirit awards (diffusée sur TCM à partir de 23h).


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LE MOIS DES OSCARS«  : « Oscars, avant la 83° séance »

D' »Autant en emporte le vent » à « Moulin rouge », en passant par « Lawrence d’Arabie », les Oscars ont toujours récompensé le grand cinéma, les grandes sagas. Avant la 83° cérémonie des Oscars le 27 février, TCM nous propose pendant deux semaines de réviser nos classiques!


« Autant en emporte le vent » (photo MGM)

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Février, mois des Oscars, du 14 au 27 février, TCM programme tous les soirs à 20h40 deux films à Oscar, soit 27 films aux 73 Oscars, avec en bouquet final un week-end total Oscar les 26 et 27 février. La veille de la 83ème remise des Oscars, TCM diffuse également, en direct de LA, la cérémonie des Independant Spirit Awards (le samedi 26 février), antichambre des Oscars, prix qui célèbrent le cinéma indépendant. Certains films, comme le magnifique Black Swan de Darren Aronofsky avec Natalie Portman, récit de la folie dans laquelle bascule une danseuse pour ne pas perdre le rôle principal du Lac des Cygnes, ou 127 heures, le dernier film de Dany Boyle, l’histoire vraie d’un randonneur coincé six pieds sous terre pendant plusieurs jours, film ultra-démonstratif malgré l’unité de lieu, sont nommés pour les deux récompenses, Independant Spirit Awards et Oscars.


Au cur de ce mois des Oscars sur TCM, émerge une actrice unique, Vivien Leigh, bien qu’anglaise, mariée à l’acteur Sir Laurence Olivier, elle fut choisie pour interpréter Scarlett O’Hara, une jeune fille du riche sud des Etats-Unis à la veille de la guerre de Sécession, un rôle que convoitaient alors toutes les stars de Hollywood  dans le plus beau film de tous les temps, Autant en emporte le vent (1939) qui décrochera le jack-pot : 13 nominations et 8 Oscars. Encore le sud des Etats-Unis et un second Oscar de la meilleure actrice pour Vivien Leigh, vieillissante, blondie, abîmée, qu’on retrouve aux côtés de Marlon Brando dans Un Tramway nommé désir (1952) d’Elia Kazan, film cultissime adapté d’un roman de Tennessee Williams : Blanche Dubois, femme-enfant égarée, institutrice dépravée, ayant bradé la maison familiale, aux prises de la violence bestiale de son beau-frère, Stanley Kowaslki, brutal et vulgaire mais si sensuel, séduisant, dont sa sur cadette est sexuellement dépendante.

 

Les Oscars existent depuis 1929, prisant tapis rouge, paillettes, glamour, ils aiment le grand cinéma, les grands films aux sentiments forts comme Lawrence d’Arabie qui supplante en 1963 Les Révoltés du Bounty avec Brando, autre film d’aventure, le désert plutôt que les mers du sud. Ainsi, les Oscars ont préféré Gandhi en 1982 à l’étonnant Tootsie, nettement plus intimiste, l’Oscar du meilleur acteur revenant à Ben Kingsley et non pas à la performance de Dustin Hoffman dans le rôle d’un acteur au chômage obligé de se travestir en femme pour obtenir un emploi dans une série TV à succès. Mais les Oscars, bien avant l’ère du numérique, n’ont jamais oublié l’aspect technique : un film comme Jules César de Mankiewicz, adaptation fidèle d’une pièce de Shakespeare et non pas fastueux péplum qu’attendait Hollywood, nommé pour 5 Oscars, repartira avec une seule statuette, celle de la meilleure direction artistique. Deux grands classiques de Michael Powell, Les Chaussons rouges (1948), film repris cette année en salles, certains critiques lui trouvant une parenté avec le Black Swan d’Aronosfsky (sortie le 9 février 2011), favori des Oscars, et Le Narcisse noir (1947) furent récompensés pour leurs qualités artistiques.

Comme disait Jean Gabin « Un bon film, c’est d’abord une bonne histoire », et les acteurs ? Plutôt des bons acteurs au service d’une bonne histoire… Dans Un Après-midi de chien (1975), film de casse nouvelle génération, ce n’est pas Al Pacino qui fait sauter la banque, comme on l’aurait cru, le film repart avec l’Oscar du meilleur scénario. Dans La Fureur de vivre (1955), James Dean est occulté, ce sont Natalie Wood et Sal Mineo qui obtiennent chacun un Oscar (meilleure actrice, meilleur second rôle masculin). Humphrey Bogart attendra la cinquantaine pour décrocher enfin un Oscar pour The African Queen (1951), oublié pour Le Faucon maltais (1941), battu pour Casablanca (1942). Le champion de l’histoire des Oscars n’est pas un acteur mais le grand cinéaste John Ford qui obtiendra quatre fois l’Oscar en tant que meilleur réalisateur.

 

Diffusion :

 

Le Mois des Oscars sur TCM du 14 au 27 février 2011. Tous les soirs à 20h40 et le WE 26/27 février, programmation non stop.

 

 

Samedi 26 février : Un Tramway nommé désir, Lawrence d’Arabie, Presque célèbre, Tootsie, Autant en emporte le vent, La Mort vous va si bien, cérémonie des Independant Spirit Awards

 

Dimanche 27 février : Spartacus, Un Après-midi de chien, Gandhi, La Fureur de vivre, Shakespeare in love, La Couleur pourpre, Harvey, Les Chaussons rouges

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Posted by:

Camille Marty-Musso
Créateur et responsable éditorial du site www.cinemaniac.fr, en ligne depuis janvier 2006.

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