«Sauvage» SDC #Cannes2018 / sortie DVD
Pitch
un jeune prostitué en quête d’amour dans l’univers de la prostitution masculine.
Notes
Léo, 22 ans, est un jeune prostitué masculin qui, avec d’autres, vend son corps, surtout dans le Bois du Boulogne. Sans repères ni limites, il fume du crack et danse dans les boites. Il tousse, parfois, il consulte. La première scène où un médecin qui l’ausculte dans propre cabinet médical, s’avère être un client régulier est plus choquante que d’autres, un cabinet médical est fait pour soigner et devrait être neutre et asexuel dans l’imaginaire collectif. Mais surtout, Léo est naïvement en quête d’amour. Malheureusement, Ahd, le seul autre prostitué dont il est amoureux n’est pas gay comme lui ou la plupart d’entre eux. Si il le protège durant un temps, il finit par rejeter Léo.
«Jonas» avec #FélixMaritaud («Sauvage») et @AureAtika , multiprimé au festival de la Rochelle @ARTEfr 23/11 : 1 film sobre et poignant, empreint de la solitude de ceux qui, rongés par la culpabilité, sont interdits de parler des traumatismes d’enfance qui les a démolis, adultes. pic.twitter.com/2nFEF2vdxK
— CamilleM/Cinémaniac (@Cine_maniac) November 22, 2018
Et aussi
Ce film fut présenté à la Semaine de la critique au dernier festival de Cannes où il réveilla le festivalier. Car c’est un film fort avec quelques scènes qu’on pourrait qualifier de difficiles ; mais c’est surtout la description dans une lumière sombre et brune de la misère sexuelle et affective où naviguent à vue tous les acteurs de ce drame, qu’ils soient clients ou prostitués, qu’on retient. Car si le milieu de la prostitution masculine semble très crédible et bien documenté, l’intrigue est mince, le personnage de Léo est comme parachuté là pour tout supporter, ne refusant rien à des clients, se soignant quand il a le temps, cherchant vainement, tel un enfant, une épaule aimante pour se consoler, se reposer. Mais de son passé, on ne sait rien et on ne saura rien. Quant au futur... La porte ouverte à la rédemption à la fin du film est fermée, entrebâillée au mieux! C’est au spectateur d’imaginer la fin... Au final, un scénario déroutant type documentaire mais une interprétation exceptionnelle et immédiatement empathique de Félix Maritaud, prime meilleur acteur à la SDC, découvert dans «128 battements par minute», et vu il y a quinze jours sur Arte dans le très beau téléfilm «Jonas» où il excelle également.
Diffusion
PYRAMIDE VIDÉO
DVD et VOD 8 janvier 2019
Notre note
(3,5 / 5)
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