« The Sapphires » ouvrira le Champs Elysées Film Festival + les temps forts du nouveau festival à Paris

« The Sapphires » de Wayne Blair, sélection officielle, hors compétition/CANNES2012

 

Le tout nouveau Champs Elysées Film Festival démarre ce mercredi 6 juin en début d’après-midi avec projeté lors de sa soirée officielle d’ouverture au Gaumont-Marignan (vers 19h30) un film produit par Harvey Weinstein, invité d’honneur de cette première édition, « The Sapphires », biopic sur un groupe aborigène de saoul music dans les années 60. J’ai vu ce film il y a quinze jours au 65° festival de Cannes où il était en sélection officielle, hors compétition, et il possède tous les atouts d’un futur succès grand public.
Au programme, des avant-premières américaines et françaises avec notamment le film d’Alain Resnais en sélection officielle au 65° festival de Cannes « Vous n’avez encore rien vu » (dimanche 10 juin 20h45 au Balzac) et « Journal de France » de Raymond Depardon (mardi 12 juin 20h45 au Balzac) ; 10 films ciné indépendant US en compétition comme « Peace, love & misunderstanding » avec Jane Fonda et Elisabeth Olsen ou « The perfect family » marquant le retour de Kathleen Turner ; des court-métrages français et américains en compétition ; une soirée spéciale Donald Sutherland (samedi 9 juin 16h et 18h au Publicis) avec la reprise du thriller de référence « Klute » (1972) de Pakula suivi d’une rencontre avec l’acteur ; un panorama des Oscars du meilleur film étranger, les coups de coeur de Lambert Wilson, co-président du festival. Au total, 50 films et plus de 100 séances dans 6 cinémas des Champs Elysées : Balzac, Gaumont Champs-Elysées (Marignan et Ambassade), Lincoln, Publicis Cinémas, UGC George V. TCM, partenaire du Prix du Public du film américain, dotera le film gagnant dune campagne de promotion sur sa chaîne lors de sa sortie en salle.
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« The Sapphires » de Wayne Blair, SO, hors compétition/CANNES2012
photo Diaphana

 

Pitch.

Biopic d’un groupe de quatre jeunes filles aborigènes chantant de la saoul music à la fin des années 60 dans la lignée des « Supremes ». Rebaptisées « The Sapphires », le groupe part en tournée sur le front du Vietnam sous la houlette de leur manager, un musicien fantasque qui s’est improvisé coach et impressario.

En 1968 en Australie, trois soeurs, Gail, l’aînée, Cynthia, la délurée, et Julie, la cadette à la voix d’or, qui forment un groupe amateur depuis l’enfance, vont passer un radio-crochet à Melbourne. Elles perdent le concours dans une Australie raciste qui tient à distance la population aborigène considérée comme « la faune et la flore » (sic). En revanche, Dave Lovelace, le pianiste irlandais, alcoolique, fumiste, dont la star est James Brown, est conquis. Viré du club où il travaillait, Dave devient leur manager et leur coach. Exit la musique country qu’elles affectionnaient, Dave leur fait chanter de la saoul, leur apprend à se tenir sur scène. Une chanteuse manque à l’appel : Kay, leur cousine, enlevée à sa mère quand elle était enfant. C’est ce qu’on a appelé « la génération volée », à l’époque, des enfants aborigènes à peau claire étaient enlevés à leur famille par le gouvernement qui les faisait adopter par des familles blanches afin qu’ils apprennent leurs usages et manières. Ainsi, on découvre la cousine Kay en robe année 60 et chignon type Jackie Kennedy chez sa famille adoptive. Mais Kay, qui trimballe des problèmes d’identité à revendre, après un temps de rejet de ses cousines, court les rejoindre. Leur projet : reformer le quatuor de leur enfance et s’envoler faire une tournée dans les zones de guerre du sud Vietnam afin de remonter le moral des troupes américaines. Gail, Cynthia, Julie et Kay débarquent donc à Saïgon, accueillis par Myron, le maître des lieux de « La Parisienne », lieu de vie des soldats. Myron, macho, autoritaire, les expédie aussitôt tester leur tour de chant dans un cabaret, « The Cave », the best black bar in Saïgon, le test est positif, leur tournée validée. Durant la tournée, les filles vont se déchaîner sur scène, esquiver les balles et tomber amoureuses, l’une de Dave, les autres de soldats.

Le film est très sympathique, on aurait enlevé le quart d’heure final un peu niais (avec son lot de happy ends moralement et famialement corrects en cascade) que ça aurait pu être un super-bon film à destination d’un public très large : BO au top, actrices craquantes, acteur charismatique, paysages de rêve. Dans la partie centrale du film au Vietnam, la meilleure part du film, on a bien quelques tentatives de mises en scène sympa mais pas développées ensuite. Mais ne boudons pas notre plaisir, la projection a été très applaudie et le film est une bouffée d’oxygène et d’endorphines.

Wayne Blair, réalisateur et co-scénariste du film, est le fils d’une des « Sapphires ». En France, le film distribué par Diaphana, produit par Harvey Weistein (présent à la projection de Cannes) sortira en salles fin 2012

PS. Cette critique, reprise telle quelle, a été publié le 20 mai 2012 sur le blog spécial festival de Cannes : www.cinemaniacannes.fr

 


l’équipe du film « Les Sapphires » à la sortie de la projection au dernier festival de Cannes (19 mai 2012) 

Sélection officielle des 10 long-métrages américains en compétition

« Blank City « de Céline Danhier, doc
« Bernie » de Richard Linklater
« Jesus Henry Christ » de Denis Lee
« Keep the lights on » de Ira Sachs
« Luv » de Avec Common, Michael Rainey Jr, Dennis Haysbert
« Marina Abramovic : the artist is present » de Matthew Akers
« Not waving but drowning » de Devyn Waitt
« Peace, love & misunderstanding » de Bruce Beresford
« Tabloïd » dErrol Morris, doc
« The perfect family » de Anne Renton


Jane Fonda dans « Klute » (1971)


en pratique:

site officiel…
https://twitter.com/CEfilmfest
http://www.facebook.com/champselyseesfilmfestival

Pass Festival illimité : 35 Euros
à retirer au Publicis Cinémas, 129 Champs-Elysées, 75008 Paris
Les Pass illimités UGC et Gaumont sont acceptés

Le Balzac
1, rue Balzac – 75008 Paris
Métros : Etoile (lignes 1, 2 et 6) ou George V (ligne 1)

Gaumont Marignan
27, avenue des Champs-Élysées – 75008 Paris
Métro : Franklin Roosevelt (lignes 1 et 9)

Gaumont Ambassade
50, avenue des Champs-Elysées – 75008 Paris
Métro: Franklin Rossevelt (ligne 1 et 9)

Le Lincoln
14, rue Lincoln – 75008 Paris
Métro : George V (ligne 1), Franklin Roosevelt (lignes 1 et

Publicis Cinémas
129, avenue des Champs Elysées – 75008 Paris
Métro : Etoile (lignes 1, 2 et 6), George V (ligne 1)

UGC George V
144-146, avenue des Champs-Élysées – 75008 PARIS
Métro : Etoile (lignes 1, 2 et 6), George V (ligne 1)

 

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Posted by:

Camille Marty-Musso
Créateur et responsable éditorial du site www.cinemaniac.fr, en ligne depuis janvier 2006.

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