
« La Glace et le ciel » : chronique en blanc d’un désastre annoncé


Pitch
L'extraordinaire aventure de Claude Lorius, parti en 1957 étudier les glaces de l’Antarctique. 22 expédition. Une vie de science et d’aventure. Un message d'alarme, la planète en danger.
Notes
lLA GLACE ET LE CIEL
La fabuleuse histoire du chercheur Claude Lorius aussi captivante que l’homme, aujourd’hui âgé de 83 ans, est demeuré modeste.
22 expéditions en Antarctique depuis 1957. En 1985, Claude Lorius alerte alors la communauté scientifique (dans un article de « Nature ») sur les conséquences directes de l’effet de serre sur la dégradation de notre planète. Il sera fêté, récompensé, mais, au final, pas entendu, ses « prédictions », ou plutôt la simulation, l’annonce, de ce qui risque de se passer à l’appui de démonstrations scientifiques précises (Lorius n’avance rien qui ne soit démontré) va s’avérer dans les faits.
30 ans plus tard, sa rencontre avec Luc Jacquet, qui partage sa fascination pour l’Antarctique, aboutit au projet d’un film qui le met en scène au cinéma de retour sur « les lieux du crime » et au delà, partout où ses prédictions se sont malheureusement réalisées.
Et aussi
Des images d'archives des expéditions dans des conditions extrêmes où l'objectif premier est de rester en vie avec une équipe solidaire. Mais jamais sans caméra, Lorius a toujours voulu filmer ce qu'il voyait quand il le pouvait. Que cherchait au départ le jeune Claude Lorius? Pourquoi il faisait si froid en Antarctique... Le film montre bien le processus de recherche scientifique que des facteurs extérieurs et une curiosité de tout conduisent l'expédition à modifier le sens de leurs recherches comme si ces mystères de la nature étaient le vrai chef de l'expédition donnant le sens du le chemin à suivre. Des images sublimes de Luc Jacquet filmant Claude Lorius que les années d'endurance dans des conditions extrêmes et une immense volonté ont maintenu dans forme physique, certes diminuée, mais transcendée par sa détermination et sa passion pour l'Antarctique. Cette fusion homme-nature est tout d'abord physique, l'attraction pour des contrées comme l'Antarctique débute par une quête de dépassement de soi et sans doute des sensations extrêmes. Vient ensuite l'ivresse de la découverte, l'Antarctique livrant ses secrets à ceux qui l'aiment (en deux mots). Ensuite, tout s'interpénètre, une contrée presque inaccessible et la soif de connaissance, un peu une histoire d'amour fou dont Lorius, scientifique avant tout, va extraire une alerte pour la planète. En 1955, CL répond à une annonce pour participer à une expédition en Antarctique en petit groupe coupé de tout durant un an, il y part en 1957 et en reviendra-il jamais? Ce film est tellement riche : il y a, indissociables l'équipée scientifique et l'aventure humaine. Il a la surdité insupportable de la communauté internationale au signal d'alerte de Claude Lorius que l'homme que l'homme est en train de s'auto-détruire. Il y a en filigrane la dissociation mentale dans nos sociétés d'hyperconsommation entre la destruction de la planète par l'homme et la recherche effrénée de profits par ce même homme conduisant à une catastrophe annoncée mais niée (ça dérange, on fait l'autruche, la tête dans le sable, tant qu'il restera du sable...) publié les 3 septembre 2015 Ce film a été présenté en clôture du dernier festival de Cannes. EXTRAIT DU DP :
Notre note
(4,5 / 5)
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