MI8

Pitch

Seconde partie du MI : Dead Reckoning part1

Notes

MISSION IMPOSSIBLE : THE FINAL RECKONING
Samedi, je suis allée voir une avant-premiere de Mission Impossible : The Final Reckoning qui clôt une série de 8 films ayant démarré, il y a 30 ans, avec le premier Mission impossible réalisé par Brian de Palma, le second MI par John Woo, etc. Jusqu’à ce que Tom Cruise choisisse Christopher McQuarrie (scénariste) pour réaliser du sur mesure… Une collaboration qui dure depuis 4 films : MI Rogue nation, Mi Fallout et les deux derniers qui devaient au départ être un diptyque : MI : dead reckoning part 1 et part 2. Sauf que deux facteurs, la grève des acteurs à Hollywood retardant le tournage du film et le succès mitigé de première partie (autant l’oublier…) ont conduit la production (Tom Cruise producteur) à renommer cette seconde partie et la présenter comme un nouvel opus : MI : The last reckoning.

D’entrée, la question se pose : si la première scène du précédent MI (l’auto-destruction involontaire et spectaculaire d’un sous-marin) n’avait été posée en prologue de MI : dead reckoning, quel intérêt réel à cette suite (rebaptisée, remaniée pour faire du neuf) autre que la conclusion du précédent? L’ennemi qui menace le monde d’extinction est toujours le même, l’IA, le méchant aussi (Esai Morales dans le rôle de Gabriel) mais les actrices qui entourent Tom Cruise s’effacent (leurs personnages tues dans le film) laissant la place à de nouvelles recrues. Exit Vanessa Kirby et surtout Rebecca Ferguson (Ilsa Faust) qui formait avec Tom Cruise un duo explosif. Son éviction de la saga risque fortement de déplaire. Aujourd’hui, la britannique Hayley Hatwell (Grâce) et la francaise Pom Klementieff* (Paris) forment un groupe disparate autour de Tom Cruise/Ethan Hunt et ses deux comparses (Simon Pegg et Ving Rhames), dans les rôles d’une ancienne tueuse, rodée aux films d’action, et une voleuse repentie au charme cinégénique .
Hormis trouver un angle pour filmer d’ébouriffantes et ultimes cascades de Tom Cruise, le scénario est maigrelet. Pourtant, il est indéniable que c’est bien filmé, les scènes sous l’eau, très inspirées.
Pour ses adieux, MI8 s’humanise, devient sentimental, bavard, introspectif, Ethan Hunt et ses sbires trop souvent en proie au conflit ; le message fort de MI7 : «la vie est la somme de vos actes» se dilue en un infléchissement possible du destin, question de volonté, de dépassement de soi (credo Cruisien).
Le moment le + jouissif du film : le générique, tardif, réveillant les mémoires en sursaut davantage que les (nombreux) flash-back de la première heure (le film dure 2h50).
L’affiche est parlante : Ethan Hunt, le visage balafré, sculpté, par une vie de missions impossibles, exécutées au prix de nombreux deuils (dans son équipe, le dernier n’étant pas le moindre), s’effaçant en noir et blanc… On n’est pas loin de penser que les films de Tom Cruise sont de plus en plus autobiographiques.

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