« Katie says goodbye » : portrait d’une victime

focus film Wayne Roberts, sortie 18 avril 2018

Pitch

Une jeune femme mène une vie de victime consentante qu’elle supporte grâce à sa foi inébranlable en la vie...

Notes

Katie travaille dans un coffee-shop, flanquée d’une mère irresponsable au chômage qui ne pense qu’a séduire des hommes. Elle doit payer notamment le loyer de leur modeste maison et se prostitue pour arrondir ses fins de mois avec des hommes qu’elle connaît, pour la plupart, comme ce policier de la bourgade où elle habite ou ce camionneur, presque un ami, qui lui proposent régulièrement de la raccompagner chez elle. La caméra ne montre rien sauf l’argent qu’elle économise pour partir un jour faire une école d’esthétique. La patronne du coffee-shop la considère un peu comme sa fille et l’aide à sa manière en lui laissant faire plusieurs services quand le loyer n’est pas payé. Soudain, Katie tombe follement amoureuse au premier regard d’un employé du garage, un homme taciturne, mutique, qui sort de prison. Prête à tout pour qu’il l’aime, elle abandonne la prostitution occasionnelle mais Katie accumule les tuiles et le drame ultime multiple se profile..

Et aussi

Ce film veut montrer que la force du personnage principal, Katie, réside en sa foi inébranlable en la vie. Elle supporte l’insupportable mais demeure plus qu’excessivement polie avec tout le monde, ne se plaint jamais et remercie tous les soirs le père qu’elle n’a jamais connu d’être vivante. Cette posture de victime sacrificielle, que rien ni personne ne va épargner mais aimant néanmoins toujours la vie, est particulièrement agaçante en rappelant le portrait de ces saintes et martyres «gagnant leur paradis sur terre» selon la religion chrétienne... Si Katie se maquille au premières images du film, nourrissant le rêve de faire une formation d’esthéticienne à SF, ensuite, elle n’en aura plus le temps, gardera comme unique costume, jour et nuit, son uniforme rose du coffee-shop et c’est sa monstrueuse mère qu’elle maquillera, à sa demande, quand elle attend un homme de plus dans sa chambre. A ce stade d'acceptation, ce portait de victime consentante, aimant la vie quoi qu’il arrive (L'idée théorique de la vie? La joie d'être encore en vie sur cette terre? L’attachement viscéral à une vie, fut-elle odieuse, autrement dit une pulsion hypertrophiée de vie? ), n’engendre pas l’empathie, loin de là car c’est totalement incrédible, trop de bons sentiments engluant un personnage principal comme habité, «illuminé» par la joie indéfectible d’être en vie, c trop.... Et on n’est pas fâché d’en finir et de sortir de la salle. Les acteurs sont plutôt justes et la mise en scène qui ne montre pas tout est avisée mais quel sujet pénible... POSR RÉDIGÉ LE 23 MARS 2018

Notre note

[urs=2.0]

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Posted by:

Camille Marty-Musso
Créateur et responsable éditorial du site www.cinemaniac.fr, en ligne depuis janvier 2006.

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