Pulse

PULSE : toxic affair

Aino Suni, sortie 22 février 2023

Pitch

Une jeune rappeuse, obligée de quitter la Finlande, arrive sur la Côte d’Azur.

Notes

Elina, 17 ans, rappeuse en herbe, débarque de sa Finlande natale sur la Riviera. Une Côte d’Azur dont on ne verra quasiment rien excepté l’ambiance dans ces villas immenses aux portes grillagées, maisons dont on imagine les parents absents, leurs enfants, jeunesse dorée oisive, errant d’un rendez-vous avec un dealer à une soirée dopée aux paradis artificiels. L’envers de la carte postale.

Si Elina a été obligée de quitter la Finlande, c’est à cause de sa mère qui est venue retrouver son nouvel amant sur la Côte d’Azur. Larguée, sans repères, Elina compose tout en observant Sofia, sa nouvelle demi-sœur, Sofia, dont elle partage la chambre ; Sofia, préoccupée le jour par sa carrière de ballerine, s’étourdissant la nuit dans des soirées fauves où elle l’emmène parfois avec elle.

Si Elina pense avoir trouvé sa meilleure amie, la nonchalance perverse de Sofia la décontenance. Le film, annoncé comme un thriller (hum!), démonte les mécanismes d’une amitié unilatérale virant à l’obsession. Une obsession, nourrie par l’indifférence apparente de l’objet de désir, qui conduira à la volonté d’accaparer l’autre, quels qu’en soient les moyens, les conséquences.

Démonstration que l’amitié peut être vécue comme une forme radicalisée de l’amour. Amitié toxique mais pour qui? Pour celle qui veut posséder l’autre? Pour celle, passive, qui se laisse adorer? Les rapports de pouvoir dominé/dominant alternent.

Et aussi

Pulse fut présenté au festival LGBTQI, le personnage d’Elena aimant les femmes, mais le schéma de ce coup de foudre amical, de cette amitié immédiate exclusive (friendship at first sight, si l’on peut dire…), est un schéma universel. Cela pourrait très bien s’appliquer à n’importe quel couple d’amis, d’amies, partageant dangereusement leur intimité.

Le film a un côté esthétisant avec son code couleurs symbolique, les cheveux verts d’Helena dans les jardins, le jaune soleil du sud, le serpent biblique… Porté par une bande son rap, hommage à l’art (le théâtre pour le père, la danse pour l’une, la musique pour l’autre), Pulse ausculte la génération dorée, rompue aux stimuli des drogues, pour qui la rédemption n’est possible que dans la création. Malgré son souci excessif d’esthétique, le  film a du rythme (Pulse), un style personnel et une sorte de mesure bienvenue dans ce qu’il montre.

Au final, jolie découverte que ce premier long-métrage de fiction d’une réalisatrice finlandaise, Aino Suni, qui s’était déjà illustrée avec un documentaire sur une rappeuse (Never again). 

PS.

Néanmoins, Amateur de thrillers, j’ai été déçue par la fin (qui n’obéit pas à la logique sombre du récit) mais chacun se fera son idée. 

Pulse

Pulse

 

Diffusion

Sortie en salles 22 février 2023

AP 20 février 2023 au MK2 Beaubourg

WAYNA PITCH

Bande annonce

Notre note

3.5 out of 5 stars (3,5 / 5)

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Posted by:

Camille Marty-Musso
Créateur et responsable éditorial du site www.cinemaniac.fr, en ligne depuis janvier 2006.

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