«Une Fille cousue de fil blanc» : 20 ans…
Pitch
Après la mort accidentelle de sa soeur, sa cadette tente de reconstituer le puzzle de la vie amoureuse de son aînée.
Notes
Apres la mort de sa sœur, à laquelle elle s’identifiait, une adolescente, inconsolable, recompose le puzzle de la vie amoureuse de la disparue…
Un an après l’incontournable «A Nous les petites anglaises», Michel Lang adaptait un roman de Claire Gallois…
Dès la première scène, on a l’information, Claire (France Dougnac) est morte, son vélo, renversé par une camionnette. Elle gît sur la route, son vélo tordu par le choc… Une scène muette que l’on reverra plusieurs fois avec des petites modifications comme des dialogues. Pas mal de scènes sont reprises sous ses angles différents avec quelques informations supplémentaires. Le film joue avec la temporalité, incessants va et vient entre la vie familiale avant et après la mort de Claire.
La veille de sa mort, Claire avait dit à sa sœur cadette, Béatrice, avec qui elle partageait sa chambre : «demain, je vais être tellement heureuse »…. Et le lendemain, après une heure à se maquiller dans la salle de bains (filmée de dos, son image dans le miroir, très beau plan), Claire en simple pull-over blanc et pantalon foncé était sortie en cachette de ses parents, avait enfourché un vélo caché sous un buisson.
Obsédée par la mort de soeur, Béatrice cherche à reconstituer la vie secrète de cette aînée qu’elle adorait. En pension, elle multiplie les cauchemars.
Claire devait se marier huit jours plus tard, sans enthousiasme, avec Paul (Bruno Pradal), docile, trop sage, adopté par sa famille. Mais Claire recopiait sans le savoir la vie gâchée de son père qui, à la demande de son propre père, avait abandonné un amour de jeunesse pour un beau parti. Claire passait beaucoup trop de temps à Nice chez sa tante Rebecca, la sœur de son père. Qu’y faisait-elle?
Le jour de l’enterrement de Claire, un homme, de loin, avec des lunettes noires. Et puis, la pluie, l’orage… Et Paul installé à table avec la famille de L’absente, proposant des vacances en Bretagne.
Un film empreint de charme et de nostalgie qui doit beaucoup à la grâce innée de France Dougnac, légèrement affectée, un peu futile, trop coquette, et dans le film, la fille préférée de son père.
Déjà dans «À Nous les petites anglaises» (1976), il y avait avec une certaine nostalgie de l’inéluctable fin de l’été, des amours qu’on sait éphémères malgré les promesses de se revoir.
Le roman de l’impossible deuil de cette adolescente qui voulait tant avoir la vie idéalisée de sa soeur. Contrairement à la sœur aînée de la fratrie, amoureuse de Pierre, que la mort de Claire avait délivré d’un poids. Un Pierre plus amoral qu’on aurait pu le penser (cf. la fin du film).
Merci à @merlinpapin3 de m’avoir remis en mémoire : «Une Fille cousue de fil blanc» (Michel Lang, 1977) avec France Dougnac. Un film empreint de charme et de nostalgie ; après la mort de sa sœur, une adolescente recompose le puzzle de la vie amoureuse de la disparue… @myCANAL pic.twitter.com/K2hdzmYXgA
— Cinémaniac/Camille M (@Cine_maniac) June 10, 2022
Et aussi
Michel Lang reviendra l’année suivante à son thème favori des étés languissants avec «Hôtel de la plage» (1978) qui lança Anne Parillaud. Et puis la veine autobiographique s’étant tarie, ses films suivants n’ont pas marqué grand monde.
On retrouve France Dougnac dans «Coup de tête» (JJ. Annaud, 1979) avec Patrick Dewaere, 10 ans plus tard dans «Juillet en septembre» (S. Japrizot, 1988). Dans les années 70/80, combien de ces actrices talentueuses météores ont soudain disparu sans raison apparente du paysage cinématographique…
Diffusion
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Notre note
(4 / 5)
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