US Deauville 2014, Gregg Araki en compétition adapte Laura Kasischke : "White bird"

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Ray Liotta en conférence de presse mardi au CID

 

 

sortie 15 octobre ; sortie 24 septembre

sortie 15 octobre ; sortie 24 septembre

 

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Eté indien à Deauville. Mine de rien, la clôture approche à présent décalée au samedi, le dimanche étant dévolu au « rattrapage » de tous les films en compétition. Hier, deux films en compétition avec un point commun : la mort d’un être demeuré vivant, fantasmatiquement parlant… Le matin, plongée dans un univers onirique sophistiqué avec « Jamie Marks is dead » dont on attendait beaucoup (même producteur que le fameux « Les Bêtes du sud sauvage ») mais ce fantôme (sosie d’Harry Potter!) ne m’a pas emmenée dans le rêve éveillé d’un étudiant hanté par la mort d’un camarade mais plutôt dans la sommeil… L’après-midi, « White bird » : quand Gregg Araki adapte Laura Kasischke, son univers de revenants, de personnages absents-présents, il y avait de quoi être dubitatif, pourtant, le résultat est magnifique : depuis longtemps, Gregg Araki voulait faire revivre l’univers des années 80, ici, on est en 1988, la mère d’une ado de 17 ans disparaît mais a-t-elle jamais été vraiment présente dans ce foyer de desperate housewife qu’elle abhorre? Eva Green est magnifique dans ce rôle de femme désespérée par son âge, sa vie, son mari. Bien entendu, l’univers de Gregg Araki, stylisé, provocateur, même s’il est en sourdine, laisse son empreinte, la fin, par exemple, est loufoque mais il respecte l’esprit du livre, très beau film qui devrait compter au palmarès.
La compétition est très hétérogène cette année, il y a des poids lourds dont la date de sortie et proche et des petits films cinéma indépendant plus dans l’esprit des années précédentes ; cependant,  on n’a pas toujours de bonnes surprises, hier, « Uncertain terms », était un efficace soporifique (de bon matin) narrant l’arrivée dans un camp de jeunes femmes enceintes du neveu, homme à tout faire, de la castratrice directrice de l’établissement, lourd…PS. Oublié le film en compétition « The good lie », pesante grosse production avec Reese Witherspoon : typiquement le film intouchable à cause de son sujet (quatre orphelins rescapés de leur village au Soudan, réfugiés dans un camp des Nations Unies et expatriés vers les USA) mais, au final, un coulis indigeste de bons sentiments…Côté avant-premières, hier soir, quelle déception que l’adaptation du subtil polar « Avant d’aller dormir » avec une fin confite en niaiserie qu’on s’est permis de substituer à la vraie fin du livre (comment l’auteur a pu laisser faire?). Mais une révélation qui n’en est pas une puisqu’il excelle dans chacun de ses rôles : Colin Firth en névropathe violent, exceptionnel, Nicole Kidman comme d’habitude…

Un film a plu ici avec Kristen Stewart qui se donne du mal pour casser son image : « Camp X-Ray » : une jeune reccrue envoyée dans la prison de Guantanamo Bay dans le quartier des prisonniers Djihadistes où elle va se lier avec un détenu. Bien qu’on finisse par se laisser gagner par l’émotion de cette relation particulière, la mise en scène trop théâtrale en huis-clos révèle les carences de l’actrice qui s’applique à jouer façon théâtre et dont sent trop les efforts immenses.

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RAYLHOM3CNM L’hommage à Ray Liotta mardi soir au CID mené par un brillant Vincent Lindon

 

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Posted by:

Camille Marty-Musso
Créateur et responsable éditorial du site www.cinemaniac.fr, en ligne depuis janvier 2006.

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