
« La Tête haute » : ouverture du 68° festival de Cannes


Pitch
La trajectoire d'un gamin de 7 à 17 ans pour lequel une juge pour enfants tente à tout prix d'éviter la prison.
Notes
Malony est rejeté par sa mère (Sara Forestier) qui n’en veut plus, le petit garçon atterrit dans le bureau du juge pour enfants (Catherine Deneuve) accompagné de cette femme-enfant irresponsable et égoïste. La scène est glaçante, cette mère indigne, navigant entre amants et drogue, se débarrasse de son fils comme d’un paquet gênant. On place Malony dans une famille d’accueil, le chemin de croix de toutes les étapes de la délinquance (vols de voitures, violence, etc…) et des placements dans différentes institutions se structure. Presque 10 plus tard, on retrouve Malony dans le bureau du juge dont l’indulgence et la bonne volonté sont sans doute liées au choc de cette première rencontre avec ce gamin naïf ne comprenant pas pourquoi sa mère le chasse de la maison. Une mère indéfendable qu’il défendra tout de même tout au long de son parcours chaotique. Un homme intervient, son éducateur (Benoit Magimel) dont on comprend qu’il fut aussi délinquant dans sa jeunesse et sauvé par la même juge pour enfants.
"La tête haute" : 1 situation tragique additionnée d'1fin mélo + problème de rythme : Magimel magnifique, Deneuve très crédible #Cannes2015
— Camille Marty (@Cine_maniac) May 14, 2015
haute
Et aussi
Un sujet tragique, une histoire poignante qui l'aurait été davantage si la réalisatrice s'était effacée derrière la force du sujet et n'avait pas rajouté quelques scènes mélo dont l'improbable fin larmoyante. Beaucoup de scènes en faux temps réel sont réussies mais il y a un problème de rythme, de liaison entre ces scènes. Le film doit énormément aux acteurs, en particulier Catherine Deneuve dans un emploi inhabituel et Benoit Magimel, magnifique, touchant (avec l'économie de jeu des grands acteurs) dans le rôle d'un faux dur, un éducateur, Yann, qui a connu la place de Malony, auquel il s'identifie, et dont la violence d'autrefois resurgit parfois et aussi la tristesse (scène très émouvante dans un restaurant, les larmes discrètes de l'éducateur évoquant avec Malony son divorce : un échec qui veut dire beaucoup plus que ça dans le genre que d'une enfance maltraitée, entraînant la violence et la haine et le désespoir, on ne s'en sort jamais vraiment même si on peut espérer des plages de répit et une forme de rédemption précaire).
Notre note
(3,5 / 5)
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