Ouverture à l’Espace Cardin du 2° Festival Miracolo du cinéma italien avec "La Giusta distanza"



Laura Morante, Nora Arnezeder
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Laura Morante, marraine du festival
Nora Arnezeder et Christophe Barratier, son compagnon et réalisateur de « Faubourg 36 »
Nora Arnezeder
Nora Arnezeder, Gabrielle Lazure et Laura Morante
Laura Morante et Gabrielle Lazure ; l’ambassadeur d’Italie en France, Pierre Cardin, J. Luc Favriau et Laura Morante
Cristina Marocco, mini-concert spécial en ouverture du festival
le réalisateur du film « La Giusta distanza, Carlo Mazzacurati, avec son actrice Valentina Lodovini
Dans cette campagne morose sous un ciel bas, les hommes ont des vies moins sereines qu’on ne l’imaginerait. Le buraliste a trouvé sa femme en provenance d’Europe de l’est sur internet, quand elle s’en va, il maltraite les suivantes, le garagiste se comporte comme un voyeur en passant ses nuits à mater la nouvelle institutrice, un cinglé massacre des chiens qu’il abandonne sur la route, un ado lit les mails de l’institutrice en cachette. Immergée dans sa nouvelle solitude, Mara, l’étrangère, va choisir Hassan, l’étranger, apparemment bien intégré au village où il tient un garage et son beau-frère un café-restaurant. Hassan à qui elle a pardonné son voyeurisme dans le jardin, pourtant, quand il lui demandera de l’épouser, la jeune femme prendra la fuite, demandant sa mutation au Brésil, tout comme lui avait fui la veille de son mariage…Un narrateur féru d’informatique, Giovanni, aspirant journaliste, raconte l’histoire en voix off, suivi par l’institutrice qui, en écho, narre sa vie en voix off tandis qu’elle l’écrit par mail à une amie, des mails que lit donc ensuite Giovanni qui a volé son mot de passe. La juste distance, c’est celle qu’on doit garder en qualité de journaliste pour être suffisamment proche de son sujet et assez loin pour ne pas s’investir et garder le regard froid, sans émotion. Pourtant, si le narrateur avait passé outre cette juste distance lors du séjour de Mara chez eux, il aurait peut-être évité un drame et encore un autre drame…
Un film à demi-réussi, trop de vide pendant les deux tiers du film, un virage en épingle à cheveux pour le dernier tiers souffrant des maux inverses : le trop plein :
c’est l’autre point gênant du film à ce stade : le surlignage des actions, on y revient, on montre et on remontre les choses quand, au contraire, dans la campagne, il y avait du vide et, même si on n’était pas captivé, on se rend compte a posteriori que le réalisateur est plus doué pour l’ellipse, la chronique de tout et de rien, les portraits des individus confrontés au train-train fastidieux d’un village isolé où il ne se passe rien, que pour tricoter et dénouer une intrigue. Quant au message anti-raciste, on enfonce des portes ouvertes, malheureusement… le sujet a été traité n fois dans le même esprit…
Ce film va être projeté à nouveau en présence du réalisateur le vendredi 14 novembre à 20h.

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