«Le scandale Clouzot» (doc) cycle Arte, «Le Mystère Clouzot»/Cinémathèque, DVD, etc.. #annéeClouzot
Pitch
«Le Mystère Clouzot», c des expos, des films en reprise au cinéma, des coffrets DVD, des livres, un cycle Arte TV, etc...
Notes
Mercredi 8 novembre a démarré à la Cinémathèque francaise à Paris une des expositions les plus attendues de l’année (présentée partiellement au Festival Lumière à Lyon en octobre) : «Le Mystère Clouzot » qui se tiendra du 8 septembre 2017 au 29 juillet 2018. Top départ également à la Cinémathèque d’un cycle de l’intégrale des des œuvres du 8 au 22 novembre 2017.
Je suis allée mercredi soir à la Cinémathèque au vernissage de l’expo, suivi du film d’un cocktail et de la projection du film «Le salaire de peur» en ouverture du cycle. L’expo = J’ai été impressionnée par les essais vidéo de « L’Enfer », ce projet pharaonique et mégalomane que le cinéaste n’a jamais pu terminer… Depuis « le Mystère Picasso » (extraits vidéo dans l’expo, Clouzot, chronomètre en main, y filme Picasso en train de créer un tableau avec les contraintes de temps qu’il lui impose), Clouzot est désormais immergé dans des recherches de nouvelles formes de cinéma. Dans «La prisonnière» et ce qu’on a pu retrouver et monter de «L’Enfer», il fait appel à l’art cinématique. Un virage impressionnant et magnifique!
Afin de patienter, les éditions TF1 ont publié en amont un coffret de 13 DVD «Essentiel Clouzot» avec tous ses films et un certain nombre de bonus dont le doc « Le scandale Clouzot » qui donne beaucoup d’indications sur la psychologie et la manière de fonctionner du cinéaste. Les éditions Montparnasse avaient pris de l’avance à la rentrée en publiant un des films méconnus de Clouzot « Manon » adapté de « Manon Lescaut »… Lire ma critique du film ci-dessous…
Le documentaire «Le scandale Clouzot» (voir plus loin dans ce post la critic de ce doc…) sera diffusé par Arte le 15 novembre dans le cadre d’un cycle Arte sur Clouzot. (Il sera également programmé lors de l’intégrale Clouzot à la Cinémathèque et on le retrouve dans le bonus du coffret DVD que vient de sortir TF1 éditons).
SUR ARTE TV
lundi 13 novembre
« Quai des orfèvres» 20h50
mercredi 15 novembre
« L’enfer » 20h50
« Le scandale Clouzot » (doc) 22h30
lundi 20 novembre
« Le corbeau » 20h50
EN SALLES
A partir du 8 novembre, reprise en salles de tous les films de Clouzot y compris son étrange doc autobiographique « Brasil »*.
* Parti pour tourner un documentaire sur le Brésil (son épouse, Vera, brésilienne, l’inititiera au rites brésiliens des nombreuses religions parallèles de ce pays, ce qui le marquera pour toujours), le projet tombe à l’eau et Clouzot finira par filmer sa vie chez lui à Paris…
EN DVD
EN LIVRES
EXPOS
Outre l’exposition « Le Mystère Clouzot » à la Cinémathèque française du 8 novembre 2017 au 29 juillet dont j’ai longuement parlé plus haut…
Une exposition à l’espace Topographie de l’art à Paris dépasse le clivage cinéma et art, ainsi que le souhaitait le cinéaste lors de ses intenses recherches de forme pour la dernière partie de son œuvre : «Une suite contemporaine (Clouzot et les arts plastiques)», du 17 novembre 2017 au 12 janvier 2017.
"Quai des orfèvres" pas vu depuis si longtemps, magnifique💔@ARTEfr #cycleClouzot 13/11+"L'Enfer" (15/11), Le Corbeau" (20/11) #annéeClouzot pic.twitter.com/p63M5r5FmR
— CamilleM/Cinémaniac (@Cine_maniac) October 21, 2017
Et aussi
« LE SCANDALE CLOUZOT » Né à Niort en 1907, Henri-Georges Clouzot démarre assez mal sa vie : il souffre de la séparation de ses parents et, jeune adulte, il est très malade durant quatre ans, on l’envoie dans un sanatorium. Pour Xavier Giannoli, un des nombreux cinéastes intervenants du doc, cette perte de contrôle de son corps imputable à la maladie aura des conséquences lourdes sur la suite de son existence telles « le goût de la mort » et la tendance à l’hypercontrôle. Pour couronner le tout, Clouzot fait de tels cauchemars qu’il s’empêche de dormir et devient insomniaque. Professionnellement, il démarre comme parolier et dix ans comme scénariste. C’est cette qualité de scénariste qui le fait remarquer en pleine occupation allemande par le directeur nazi de la « Continental films » qui l’engage et le renverra deux films plus tard. Clouzot y tourne son premier long-métrage « L’assassin habité au 21 » où sortir dans le monde extérieur (ici, la pension de famille) signifie être livré à des prédateurs, un thème récurrent dans son œuvre. Avec pour matériau premier la névrose des gens, Clouzot jouera toujours au cinéma avec les limites floues du bien et du mal, posant que nous sommes tous potentiellement coupables... VIE PRIVÉE ET CINEMA Suzy Delair, qu’il a connue du temps des music-halls, actrice dans des trois premiers films à qui il demandera de rester comme elle est, spontanée, vivante. Vera, son grand amour qu’il épouse, la comédienne brésilienne n’étant pas une interprète de génie, il tirera partie ses faiblesses (« Les Diaboliques »). Vera Clouzot, malade cardiaque, mourra subitement. En dernier lieu, il épousera Inès qui a fait don de toutes les archives Clouzot à la Cinémathèque. VIRAGE Le virage de Clouzot sur l’art cinétique devait donner « L’Enfer ». Ce tournage démentiel s’enlisant, il réalisera son dernier film sur le même principe d’images stroboscopiques et d’installations artistiques sophistiquées ayant plus trait à l’art moderne qu’au cinéma classique, un film au succès mitigé lors de sa sortie, « La Prisonnière » avec Elisabeth Wiener, Dany Carrel et Laurent Terzieff.
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