Comédie-Française : des planches à l’écran sur Canal+ Cinéma
Notes
On est frappé depuis quelques temps par le nombre d’acteurs sociétaires de la Comédie Française au générique des films les plus importants du cinéma français, tels Pierre Niney et Guillaume Gallienne dans « Yves Saint Laurent » de Jalil Lespert ou Laurent Laffite dans « Elle l’adore » de Jeanne Herry, Loïc Corbery dans « Pas son genre » de Lucas Belvaux. Sans parler du fameux « Les Garçons et Guillaume, à table », 300% Gallienne. Cela a inspiré à Canal+Cinéma de commander un doc inédit « Divine comédie, des planches à l’écran » pour faire le point sur la situation, les intrications Théâtre Français et cinéma et leurs liaisons pas vraiment dangereuses.
Pierre Niney et Guillaume Gallienne dans « Yves Saint Laurent » (photo SND)
Vraiment très intéressant le doc sur cette passerelle Comedie Française/Cinéma : soirée15 janvier @cinemacanalplus pic.twitter.com/bswmanreXr
— Camille Marty (@Cine_maniac) December 16, 2014
Et aussi
"Divine comédie, des planches à l'écran" (documentaire 2014 inédit présenté ce matin dans les locaux de Canal+ en présence d'Eric Ruf, nouvel administrateur de la Comédie Française, en photo ci-dessus sur mon tweet) Pourquoi cet afflux de comédiens du "Français" au cinéma? Parce qu'ils ont le talent et l'endurance, on est frappé d'entendre Michel Vuillermoz dire qu'au cinéma il aura finalement joué 3 ou 4 minutes dans la journée contre 2 heures le soir au théâtre. Paradoxalement, l'esprit de troupe au théâtre ne se retrouve pas au cinéma (l'équipe du film pourtant nombreuse sur un plateau) où l'acteur est utilisé parfois au même titre que la lumière, où tout peut changer au montage, y compris de supprimer toutes les scènes avec tel comédien. Au théâtre, l'acteur performe, il peut jouer différemment tous les soirs, il a la maîtrise de son personnage ; en revanche, au cinéma, le comédien s'inscrit dans un schéma d'ensemble précis qu'il n'a pas dessiné, dans le désir d'un réalisateur, tournant souvent les scènes sans chronologie du récit. Néanmoins, Denis Podalydès dit une chose basique mais pas souvent évoquée : il n'est pas naturel d'être sur scène au théâtre, c'est un apprentissage. En réalité, la Comédie Française a toujours participé à l'aventure du cinéma mais de manière plus discrète. Dès 1900, Sarah Bernhardt tourne au cinéma dans "Le Duel d'Hamlet", Pierre Fresnay, Madeleine Renaud, Louis Seigner, Pierre Dux traverseront la passerelle du "Français" au cinéma. Par ailleurs, la Comédie Française a récemment produit une série de films originaux, par exemple "Les Trois soeurs" de Tchekhov réalisé par Valeria Tedeschi-Bruni ou "L'Illusion comique" d'après Corneille réalisé par Mathieu Amalric. Autrefois, les permissions d'aller tourner au cinéma étaient plus rares qu'aujourd'hui, beaucoup ont quitté la troupe de la Comédie Française pour plus de liberté, parfois à regrets : Isabelle Adjani, Philippe Torreton, Marina Hands. Pourtant, on constate aujourd'hui qu'on "exporte" beaucoup plus d'acteurs que d'actrices des planches à l'écran, les beaux rôles de femmes se faisant rares. Isabelle Adjani, qui donnent de nombreuses 'interviews en ce moment (à l'occasion de la promo de sa pièce "Kinship"), dit qu'avec le recul, elle regrette d'avoir quitté la Comédie Française...
Diffusion
mini-cycle « COMEDIE FRANCAISE DES PLANCHES A L’ECRAN »
du 15 au 18 janvier 2015, 4 films à 20h50 avec des comédiens du « Français »
jeudi 15 janvier
« Yves Saint Laurent »
(Pierre Niney, Guillaume Gallienne)
+ « Divine comédie, des planches à l’écran » (doc inédit 2014) à 22h30
vendredi 16 janvier
« Les Conquérants »
(Denis Podalydès)
samedi 17 janvier
« 16 ans ou presque »
(Laurent Laffite)
dimanche 18 janvier
« Les Garçons et Guillaume, à table! »
(Guillaume Gallienne)
Bande annonce
Notre note
(4 / 5)
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