Palmarès du 68° festival de Cannes : la France rafle la mise
Pitch
Sous la présidence des frères Coen, quatre des sept principales récompenses ont été attribuées à la France drôle de palmarès si franco-français qu'on en est gêné.
Notes
Du jamais vu! Sur les 7 prix les importants, 4 ont été attribués à des français. Statistiquement, cela paraît improbable. Pourquoi ce jury, comportant Sophie Marceau, actrice préféré des français, n’a-t-il eu le regard embué, passionné, que pour la France? Pourquoi ce prix d’interprétation féminine faisant le grand écart entre Emmanuelle Bercot dans « Mon roi » et Rooney Mara dans « Carol » de Todd Haynes, film magnifique, soit dit en passant (il a décroché ensuite la Queer palm), où elle formait un tandem et un couple à l’écran avec Cate Blanchett? Pourquoi Vincent Lindon et pas l’extraordinaire prestation de Michael Caine dans « Youth » de Paolo Sorrentino, excellent film balayé du palmarès? Enfin, pourquoi ne pas avoir osé donner la palme d’or au film choc et, techniquement parlant, vraie leçon de cinéma « Le fils de Saul » de László Nemes, élève de Bela Tarr dont il possède la rigueur radicale? A défaut, il a eu le Grand prix, mais il était vraiment trop impossible de le laisser à l’écart. Je n’ai pas vu le film de Jacques Audiard qui a finalement raflé la palme, c’est un grand réalisateur dont j’admire le travail mais comment surpasser « Le Fils de Saul »? Quand je l’ai vu le jeudi au lendemain de l’ouverture du festival, j’était intimement convaincue que personne ne pourrait faire mieux ou/et plus fort. Pourtant, il y a eu de beaux films complètement ignorés du jury comme, par exemple,« Moutains may depart » de Jia Zhang-ke dont j’ai conservé la chanson dans la tête depuis sa projection mercredi dernier. Dans cette belle sélection asiatique 2015, seul le film « The Assassin » de Hou Hsiao-Hsien a été reconnu (Prix de la mise en scène). Ce Palmarès des pourquoi laisse évidemment dubitatif…
Un mot sur la caméra d’or attribuée (à un premier ou second film, toutes catégories confondues) par un jury présidé par Sabine Azéma à « La Tierra y la sombra », film auteuriste, typiquement festivalier, très bien filmé, factuel zéro pathos mais un peu lent et âpre… Le sujet : un homme, ayant fui la récession et la perte de presque toutes ses terres, y revient pour l’agonie de son fils. Un film faisant partie de la section La Semaine de la critique.
Grand prix #Cannes2015 remis par Mads Mikkelsen : "Le fils de Saul" (premier film Hongrois géant!), critic film : http://t.co/SzRrZocKqW
— Camille Marty (@Cine_maniac) May 24, 2015
Et aussi
Palme d'or : "Dheepan"de Jacques Audiard Grand prix : "Le Fils de Saul" de László Nemes Prix de la mise en scène : Hou Hsiao-Hsien pour "The Assassin" Prix d'interprétation masculine : Vincent Lindon pour "La Loi du marché" Prix du jury : "The Lobster" de Yorgos Lanthimos Prix d'interprétation féminine : ex-aequo, Rooney Mara pour "Carol" de Todd Haynes et Emmanuelle Bercot pour "Mon Roi" de Maïwenn Prix du scénario : Michel Franco pour "Chronic" Palme d’honneur : Agnès Varda Caméra d'or : "La Tierra y la Sombra" de César Augusto Acevedo (Semaine de la critique) Palme d'or du court-métrage : "Waves 98" d'Ely Dagher
Laisser un commentaire