« Une Journée à Rome », « Dans la tête de Charles Swan III » : deux films vides remplissent l'agenda de juillet
Pitch
Gina a rendez-vous avec un homme politique afin de lui ouvrir les portes du show-biz. Marco est le chauffeur de l'homme politique. Ensemble, ils vont passer une journée à Rome.
Pitch2 :
Graphiste dans une agence de pub, Charles Swan pleure le départ d'Irina, sa petite amie, lassée par ses frasques. Effondré, il entreprend un voyage introspectif dans ses souvenirs avec elle.
"Une Journée à Rome", 1 idée plate diluée sur 1h30, insipide et ennuyeux #caféine
— Camille Marty (@Cine_maniac) June 24, 2013
"Dans la tête de Charles SwanIII", en vrai c assez vide, d'où ces tentatives d'originalité toc et chic sous l'étiquette Pop bien pratique
— Camille Marty (@Cine_maniac) June 25, 2013


On pourrait chercher le point commun entre le plat et ennuyeux « Une Journée à Rome » et le surexcité « Dans la tête de Charles SwanIII », hormis que les réalisateurs sont tous les deux « fille et fils de », Comencini, pour la première, Coppola pour le second. Ce sont des films vides, « Une Journée à Rome » ne cherchant d’ailleurs même pas à remplir son film avec une idée unique diluée en 1h40. Une jeune fille, aspirante actrice, poussée par une mère abusive (on peut y voir le point de départ avorté du fameux « Bellissima »), a rendez-vous avec un député pour la pistonner auprès des producteurs. Le député lui envoie son chauffeur dont c’est le premier jour de travail. Le rendez-vous étant reporté d’heure en heure, les deux jeunes gens vont alors passer une journée genre touristique à Rome tombant le masque de leurs personnages, la bimbo, l’employé modèle, basta, rien d’autre. Si, la fin, cynique, tombant comme un cheveu réaliste sur la soupe tiède.
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photo Bellissima

photo UFO distribution
Ce genre de films donne à réfléchir sur l’utilisation des capitaux pour les financer et surtout sur les problèmes d’identité des uns et des autres de nos jours, et, en premier lieu : tout le monde peut-il être un artiste, surtout pour de mauvaises raisons? Les motivations pour chanter, poser, peindre, filmer, n’ont plus grand chose à voir avec la vocation, le talent… Il y a ceux qui ont déjà le cash à la naissance et cherchent à s’occuper, à « exister » artistiquement, genre Nicole Richie créant une marque de chaussures et cette floppée de fils d’acteurs et de réalisateurs avides de la lumière nimbant leurs géniteurs. Ceux, « anonymes », qui voudraient bien être top model pour avoir le compte en banque de Kate Moss, footballeur pour devenir une marque ambulante comme Beckham, chanteuse pour être « plus célèbre que Dieu » (mantra de Madonna). Dans tous les cas, on surfe sur les fausses valeurs, la célébrité, l’argent, le culte de l’ego, la quête identitaire dans le meilleur des cas.Pour se consoler, quelques films émergent, comme le superbe « Métro Manilla » de Sean Ellis, film sans stars au générique, sur un sujet de société dans une ville monstrueuse qui dévore ses habitants tellement pauvres et crédules (sortie 17 juillet, j’en parle dans mon prochain post).
Notre note
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