«La Petite vertu» : pour une femme

Serge Kober, 1968

Pitch

Années 60. Un photographe amateur tombe amoureux d’une jeune femme dont il ignore tout de ses véritables activités…

Notes

«La petite vertu», film adapté d’un roman de James Hadley Chase est davantage un drame romantique noir qu’une comédie sentimentale gentillette comme j’ai pu le lire ici et là.

Ferdinand, dit Fred, (Jacques Perrin), photographe amateur, prend des photos des touristes dans les rues de Paris pour le compte d’un patron farfelu, Jules Polnick (Pierre Brasseur). Fred partage un appartement avec son ami François (Michel Creton). François, amoureux de la petite amie de Fred, veut l’épouser, ce qui tombe bien car ce dernier ne sait pas comment s’en débarrasser. 

Dans un bar, Fred tombe sur Claire (Dany Carrel), une jolie voleuse, prostituée à ses heures, qui prétend être modèle pour des photos de mode. C’est le coup de foudre. Mais c’est sans compter sur le protecteur de Claire, un certain Brady (Robert Hossein) qui ne veux pas lâcher sa source de revenus. Un jour qu’il les photographie ensemble, Fred est violemment assommé par un complice de Brady qui lui vole sa pellicule mais il ne dit rien à la police. Claire est touchée par son silence. 

Fred et Claire tentent de démarrer une nouvelle vie ensemble. Mais Claire, impliquée dans le vol d’un bijou de prix, passe un an en prison sans dénoncer personne. A sa sortie de prison, Fred et Claire se marient. Fred travaille à présent comme photographe de plateau dans un grand cabaret, il gagne un peu plus d’argent. Quand Claire y est engagée, l’argent pleut… Comment? Fred, naïf, qui se fiche du luxe, ne soupçonne pas d’où vient tout cet argent. Ce n’est pas le cas de Brady, qui, appâté par tout ce faste, réapparaît. Claire, comme beaucoup de femmes, est double, fleur bleue et protectrice avec Fred qui l’a bouleversée, femme dure et aguerrie avec Brady qui l’a exploitée.

Ce film de 1968 fait partie de ces petits trésors cachés des années 60 avec des dialogues percutants signés Audiard et un casting en or : Dany Carrel, Jacques Perrin, Robert Hossein, Pierre Brasseur… L’ambiance nonchalante des sixties est un bonheur malgré l’âpreté su sujet.

Dany Carrel avait un charme fou et c’est davantage avec le magnifique et si séduisant Robert Hossein, qu’avec le falot Jacques Perrin (cantonné longtemps à ce type de rôle*), qu’elle forme un couple détonnant. Dany Carrel interprète avec brio les versions successives de son personnage multiple : du sex-symbol en robes moulantes satinées et brushing de rêve à l’ex-taularde démaquillée et misérable sous la pluie.

* Vu récemment dans le même type de personnage dans. «La Corruption» de Mario Monicelli (j’en reparlerai bientôt).

Et aussi

 

La Petite vertu

La Petite vertu

La Petite vertu

Serge Kober, réalisateur des années durant environ 40 ans, a démarré sa carrière avec «Le Dix-septième ciel» (1966) avec JL Trintignant et Marie Dubois. Une carrière éclectique, une filmographie inégale, où l’on note «L’Homme orchestre» (1970) et «Sur Un arbre perché» (1971), deux films avec Louis de Funès, «Un Jour, un tueur» (1979) et, pour terminer, par «Les Bidochons» (1996)…

 

Le 17ème ciel

 

 

Diffusion

DIFFUSION

SUR CANAL+ VOD ou ORANGE VOD

Existe aussi en DVD mais trop cher (à mon avis)…

 

 

 

Notre note

4 out of 5 stars (4 / 5)

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Posted by:

Camille Marty-Musso
Créateur et responsable éditorial du site www.cinemaniac.fr, en ligne depuis janvier 2006.

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