«Nico, the end» 📚 : la chute d’une icône
Pitch
Les dernières années sous héroïne d’une ancienne icône qui fut top model, actrice, chanteuse, accessoirement, une des plus belles femmes de son époque.
Notes
Ce livre est le récit de la dernière tournée mondiale catastrophique de Nico en 1982 (Nico, top model dans les années 50 et 60, hippie à Ibiza, actrice dans le Paris des années 70, chanteuse dans les années 80, plus iconique que célèbre) ; une tournée racontée ville par ville par un de ses musiciens, James Young, qui la suivit les dix dernières années de sa vie et écrivit ce livre en 1993. Les Editions Séguier le publient en français le 8 novembre 2018. Un film fut d’ailleurs adapté de ce livre : «Nico 1988» avec une actrice danoise convaincante mais qui ne lui ressemblait pas du tout…
Brune, épaissie et déglinguée par l’excès d’héroïne, Nico, méconnaissable, toujours habillée de noir, habite désormais Manchester. Quand elle part pour sa dernière tournée, une seule chose préoccupe celle qu’on appelle désormais «La Reine des junkies» : trouver de la drogue dans chaque port… Le portrait de Nico vieillissante est raide, le mythe est bien écorné… Elle meurt en 1988 en bicyclette lors de vacances à Ibiza un an plus tard, elle venait d’arrêter l’héroïne pour la méthadone et écrivait son autobiographie depuis quelques temps… Qu’est devenu ce document?
Et aussi
Le titre du livre est celui d’une chanson de 1967 («The End») des Doors dont le chanteur star Jim Morrison avait été un de ses amants célèbres autrefois… «…This is the end… Beautiful friend…».
Dans ce livre, le Dr Demetrius est le nom que donne l’auteur à Alan Wise, ancien patron de boite de nuit à Manchester, son manager, son protecteur, amoureux muet, espérant partager des sentiments qui furent jamais réciproques, et cela durant 7 ans.
Qui était NICO?
Née Christa Päffgen en Allemagne à Cologne en 1938 (elle sera enterrée à Berlin), elle devint mannequin à 15 ans à Berlin, puis à 17 ans à Paris où elle travailla pour Coco Chanel qui s’enticha (un peu trop) d’elle. Elle partit ensuite pour New York travailler pour l’agence d’Eileen Ford. Avec toujours en parallèle l’idée de devenir actrice, elle prit des cours avec Lee Strasberg. Mais l’effervescence de NY et ses excès la familiarisent avec les amphétamines et le reste, c’est l’époque de la banalisation des drogues… Elle achète d’abord sa maison à Ibiza (qui sera son havre), bouge beaucoup, tourne dans «La Dolce vita » de Fellini (plus tard des films expérimentaux avec Philippe Garrel, qui fut son sombre compagnon, dans un film comme «La Cicatrice intérieure», tous sont défoncés, réalisateur et acteurs…) ; auparavant, elle a fait escale dans le Swinging London où elle a rencontré Brian Jones dont elle est le type de femme, blonde, androgyne. La scène musicale l’attire, elle retourne à NY, se met à chanter un peu, proche de Dylan. Mais Dylan est occupé… Elle est récupérée par Warhol qui voulait mettre en lumière un groupe alors confidentiel, le Velvet Underground. Elle devient la chanteuse du groupe mais détestée par Lou Reed de lui faire de l’ombre… Pourtant, Warhol a réussi son pari. Quand elle démarre une carrière de chanteuse en solo en s’accompagnant de son harmonium (Jim Morrison l’y avait encouragée), elle est déjà addict à l’héroïne depuis longtemps. A cette époque (les années 80), l’Angleterre croule sous la drogue et Manchester est le centre du trafic… Nico s’y installe…
Diffusion
ÉDITION SÉGUIER
Parution 8 novembre 2018
Notre note
(4 / 5)
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